Biographie
Présentation du livre
Table des matières
TRAITÉ DE LA CONNAISSANCE DES ANIMAUX
Lettre à Monseigneur Séguier .................................................................................................................................7
Avant-propos ............................................................................................................................................................11
Table des chapitres ..................................................................................................................................................29
PREMIERE PARTIE
Que l'Imagination forme l'image des choses, en quoy consiste la premiere connoissance.
Comment l'Imagination conçoit .................................................................................................................................37
CHAP. I ....................................................................................................................................................................45
Que la perfection des choses est commencée dans celles qui leur sont inferieures.
CHAP. II ..................................................................................................................................................................53
Que la Connoissance est une Action, et cette Action une production d'Image.
Art. I Que les Especes exterieures n'entrent point dans la memoire.
Art. II Que les Images de l'Imagination sont differentes de celles de dehors comme celles de l'Entendement
CHAP. III .................................................................................................................................................................61
Que l'Imagination represente les Accidens et leur sujet.
Art. 1 Premiere Raison, parce que c'est une puissance materielle.
Art. 2 Seconde Raison parce que l'Imagination represente les choses toutes entieres.
Art. 3 L'Imagination est toute representative.
Art. 4 L'Imagination est plus representative que les Especes.
Art. 5 Troisiesme Raison, parce que l'Entendement ne pourroit former l'Idée de la substance.
Art. 6 L'Entendement a des Connoissances directes et obliques.
Art. 7 Quatriesme Raison tirée de l'experience. Observations sur la Censure de cette premiere partie.
SECONDE PARTIE
Que l'Imagination unit ou divise les Images, en quoy consiste le jugement.
Comment l'Imagination juge ....................................................................................................................................79
CHAP. I ..................................................................................................................................................................81
Que l'Imagination fait des Propositions Affirmatives.
Art. 1 D'où vient la confusion des Pensées dans les songes.
Art. 2 L'Imagination peut adjouster un "est" entre deux termes.
Art. 3 Qu'est-ce que represente le Verbe "est" dans les propositions.
Art. 4 L'Imagination peut adjouster des Images à celles que les Sens luy fournissent.
CHAP. II .................................................................................................................................................................89
Que l'Imagination peut faire des Propositions negatives.
Art. 1 Comment l'Imagination se represente la Negation.
Art. 2 Comment les Bestes jugent des choses.
Art. 3 Qu'est-ce qu'Abstraction negative.
TROISIESME PARTIE
Que l'Imagination peut unir plusieurs Propositions et en faire des Raisonnemens.
Comment l'Imagination raisonne. Observations sur la Censure de cette troisiesme partie ......................................99
Art. 1 Les Regles de Logique ne destruisent point la forme de Raisonner des Bestes
Art. 2 Le fondement de tout Raisonnement.
CHAP. I ................................................................................................................................................................111
Examen du Syllogisme que nous avons mis pour exemple du Raisonnement des Bestes
Art. 1 Que les Bestes peuvent former un Sorite.
Art. 2 A sçavoir si le Syllogisme proposé est dans la quatriesme figure.
Art. 3. Qu'il y a quelque chose dans sa Conclusion qui n'est pas dans les Antecedens.
Art. 4 Que les Propositions de ce Syllogisme ne se font pas toujours en mesme temps.
Art. 5 Que l'on peut Raisonner en un moment.
Art. 6 Que l'Intelligence suppose le Raisonnement.
Art. 7 Que les Anges Raisonnent.
Art. 8 Que le Syllogisme qui se fait en un moment va des choses connuës aux inconnuës.
Art. 9 Les termes du Syllogisme proposé ne sont pas universels.
Art. 10 Pour conclure, il n'est pas besoin que l'on connoisse la connexion generale des termes.
Art. 11 Que la Douceur n'excite point l'appetit que l'Imagination ne la juge bonne.
CHAP. II .............................................................................................................................................................133
De la premiere experience du Chien qui monte sur un degré pour prendre une chose qui est pendüe en haut
Art. 1 En quoy consiste le Raisonnement et quelle est l'action que l'Ame fait en raisonnant.
Art. 2 Que signifie le mot "Donc".
Art. 3 Le Retour de l'Ame sur sa premiere notion n'est pas une reflexion.
CHAP. III ............................................................................................................................................................143
Examen de la seconde Experience tirée des Ruses des Bestes.
CHAP. IV ............................................................................................................................................................145
Examen de la troisiesme Experience tirée de l'Instruction et Coustume.
Art 1. Les Bestes esperent le bien à venir.
Art. 2 Les Bestes craignent le mal à venir.
Art. 3 Comment on a peur des objets presens.
Art. 4 Comment les dangers passez troublent l'Ame.
Art. 5 Comment les choses passées se conservent dans la memoire.
Art. 6 Le Desir regarde le bien à venir.
Art. 7 Comment les Bestes connoissent les differences du temps.
Art. 8 Comment l'Imagination peut connoistre le temps passé.
Art. 9 Comment l'Imagination peut connoistre le temps à venir.
Art. 10 Le Temps est au rang des Objects sensibles.
Art. 11 L'Imagination forme des Images dont le sens ne luy donne aucune connoissance.
Art. 12 Comment la connoissance du Temps est reservée à l'Entendement.
Art. 13 Conclusion de tout ce Raisonnement.
Art. 14 Si les Images des choses passées peuvent esmouvoir l'appetit sans raisonnement.
Art. 15 De la Coustume et qu'on ne la peut acquerir sans Raisonner.
Art. 16 Si la memoire est necessaire à toutes sortes d'habitudes.
Art. 17 Si l'on peut s'accoustumer à quelque chose sans Raisonner.
Art. 18 La Coustume se prend en plusieurs façons.
Art. 19 La memoire agit ailleurs que dans la teste.
CHAP. V .............................................................................................................................................................189
Examen de la quatriesme Experience.
Art. 1 L'Animal doit connoistre que la chose qu'il veut faire et bonne et faisable.
Art. 2 Sçavoir si on peut faire un bon Syllogisme de ces deux propositions.
Art. 3 Quels sont les Raisonnemens que l'Animal doit faire en ses actions.
Art. 4 Les actions qui servent de moyen sont de deux sortes.
Art. 5 Sçavoir si les Animaux doutent.
Art. 6 Il ne s'ensuit pas que les Bestes deliberent parce que les Bestes doutent.
QUATRIESME PARTIE
Responces aux Objections contre la Raison des Bestes.
CHAP. I ..............................................................................................................................................................209
Objection premiere touchant la Raison Humaine.
Art 1. Premiere difference de l'Imagination d'avec l'Entendement en ce qu'elle
ne juge que des choses corporelles.
Art. 2 Seconde difference en ce qu'elle ne fait que des notions particulieres.
Art. 3 A sçavoir si une puissance materielle ne peut faire des notions universelles.
Art. 4 Si la Raison en general est la difference specifique de l'Homme.
Art. 5 Si les connoissances generales sont plus confuses que les particulieres.
Art. 6 Si les propositions particulieres sont singulieres.
Art. 7 Quel est le Syllogisme expositif.
Art. 8 Les universalitez ne se font point par une simple conception.
CHAP. II .............................................................................................................................................................235
Objection seconde touchant la deliberation.
Art. 1 La division du Raisonnement en contemplation et deliberation n'est pas bonne
Art. 2 Aristote n'a point fait cette division.
Art. 3 Si on peut deliberer quand il n'y a qu'un moyen à prendre.
Art. 4 Si le Raisonnement n'est que pour s'esclaircir des choses douteuses.
Art. 5 Le Raisonnement est le progrez que l'Ame fait tousjours si elle n'en est empeschée
Art. 6 Le Raisonnement dans les choses evidentes n'est pas inutile.
Art. 7 Les Antecedens ne servent pas tousjours à prouver la Conclusion.
Art. 8 Qu'on ne peut appliquer les moyens à la fin sans discours.
Art. 9 Les Bestes connoissent la fin et les moyens.
Art. 10 Premier exemple des Chiens.
Art. 11 Les Bestes connoissent ce qui leur est bon et utile.
Art. 12 Second Exemple des Linotes.
Art. 13 Les premiers principes ne peuvent estre connus sans Raisonnement.
CHAP. III ...........................................................................................................................................................269
Touchant le langage des Bestes.
Art. 1 Que les Bestes se communiquent leurs pensées.
Art. 2 La parole est une voix articulée.
Art. 3 Quelles sont les voix articulées.
Art. 4 En quoy consiste l'articulation de la voix.
Art. 5 Il y a deux premieres articulations.
Art. 6 La premiere fait les cinq voyelles.
Art. 7 La seconde fait les seize Consones, à sçavoir les six Muettes.
Art. 8 Les trois demi-muettes.
Art. 9 Les sept demi-voyelles.
Art. 10 Une voix peut estre articulée sans signifier aucune chose.
Art. 11 La voix des Bestes est articulée.
Art. 12 La voix des Bestes est moins articulée que celle des Hommes.
Art. 13 Le langage des Bestes est d'Institution.
Art. 14 Les Bestes forment la voix avec Dessein et Intention de se faire entendre par elle
Art. 15 Tous les mouvemens volontaires se font avec dessein.
Art. 16 Les effects immediats des passions se font avec dessein.
Art. 17 La passion se prend en deux façons.
Art. 18 Les Muets parlent et comment.
Art. 19 Les Muets connoissent qu'ils ont une voix et comment.
Art. 20 Les Bestes gemissent dans la douleur avec dessein.
Art. 21 Il ne faut pas juger des cris ordinaires des Bestes par ceux qu'ils font dans les grandes passions
Art. 22 Puisque les Bestes parlent il faut qu'elles Raisonnent.
Art. 23 L'Instinct n'empesche pas le Raisonnement.
Art. 24 Les Bestes qui accourent au cry des autres sçavent que c'est un moyen pour les appeller.
CONCLUSION...........................................................315
Quelle est la Connoissance des Bestes, et jusques où elle peut aller.
Marin Cureau de La Chambre, médecin du roi, membre de l'Académie française, avait publié en 1645, en annexe au tome II des Caractères des passions, un opuscule intitulé De la connoissance des bestes, qui suscita une réaction assez vive de Pierre Chanet (De l'instinct et de la connoissance des animaux, avec l'examen de ce que M. de La Chambre a escrit sur cette matière, La Rochelle, 1646). Cureau répond à Chanet par le Traité de la connoissance des animaux, où tout ce qui a esté dict pour et contre le raisonnement des animaux a esté examiné. La page de titre donne la date de 1647, mais la publication date de 1648, comme le montre le Privilège du 4 mai 1648.
Le livre connaît d'abord un succès limité, puisque les exemplaires invendus seront remis en vente en 1662, avec un nouveau titre, et, en annexe, une réédition de l'opuscule De la connoissance des bestes. Nous publions le texte de l'édition originale, identique par conséquent à celui de 1662. Comme dans l'édition de 1662, De la connoissance des bestes est donné en annexe. L'orthographe de l'original a été conservée, à l'exception des fautes d'impression évidentes.
Odile Le Guern
CUREAU DE LA CHAMBRE
Traité de la connaissance des animaux (1648)
Marin Cureau de la Chambre (1596-1669), médecin du chancelier Séguier, puis conseiller et médecin ordinaire du roi, est l’un des premiers membres de l’Académie française: Richelieu l’y fait entrer en 1635, l’année de sa fondation ; en 1666, il sera membre de l’Académie des Sciences.
Ayant lu Charron, et l‘Apologie de Raimond Sebond de Montaigne, l’auteur soulève la grave question de la raison des bêtes, et leur restitue cette faculté que Descartes leur avait ôtée: une raison qui ne fait point d’eux les égaux de l’homme, car elle relève de la seule imagination. Opposant le langage animal à l’humain, il définit la parole par des critères plus fondamentaux que la simple articulation. Outre son importance pour les problèmes du langage jusqu’au XVIIIè siècle, le Traité eut un grand lecteur: Malebranche.
(Catalogue des Auteurs, CF)
