LE SOMMEIL ET LES RÊVES
Et autres textes
Préface .....................................................................................................................................................................9
INTRODUCTION ...................................................................................................................................................11
Aperçu critique de quelques ouvrages sur le sommeil et les rêves
CHAPITRE PREMIER .........................................................................................................................................15
Les ouvrages de MM. Sergueyeff, Binz, Grote, Maudsley, Spitta
Notre ignorance en ce qui concerne les sommeils et les rêves.
– M. Serguèyeff: l'organe du sommeil est le grand sympathique; pendant la veille on accumule de la force,
pendant le sommeil on en rejette l'excès.
– M. Binz: le sommeil et les rêves sont de nature pathologique.
– M. Grote: les facteurs des rêves sont les habitudes, les sensations organiques et la cérébration inconsciente.
– M. Maudsley: tendance des idées à se combiner en manière de drames; conditions qui déterminent l'origine et le
caractère des rêves.
– M. Spitta: dans le sommeil, abolition totale de la conscience; dans le rêve, abolition de la conscience
de soi seulement; le Gemuth, c'est-à-dire le sentiment ou le cœur, ne s'endort jamais;
pourquoi le rêve est illogique.
CHAPITRE II .........................................................................................................................................................25
L'ouvrage de M. Redestock
Deux formes de la reproduction: le souvenir et l'hallucination; entre les deux une simple différence de degré.
Critique.
— Définition du rêve: c'est la continuation pendant le sommeil de l'activité de l'âme. Critique.
— Causes du sommeil: l'explication physiologique est encore à trouver; dans le sommeil,
pas de simple conscience, mais abolition de la conscience de soi. Critique de la notion de conscience:
conscience du non soi.
— Les éléments du rêve.
— Différences entre le rêve et la pensée éveillée:
1. Le rêve est mobile et changeant;
2. le rêve est vif et exagéré;
3. le rêve est en dehors de la volonté;
4. le rêve crée de nouvelles combinaisons.
— Dédoublement du moi; explication de ce phénomène. Critique: le dédoublement est au fond un détriplement du moi.
— L'illusion du rêve; explication. Critique.
— Le rêve, la folie, la rêvasserie: “Personne ne pourrait dire exactement où la raison finit
et où la déraison commence”. Critique.
CHAPITRE III ......................................................................................................................................................45
L'ouvrage de M. Stricker
Le savoir potentiel et le savoir vif ou actuel.
— La faculté de projection ou d'extériorisation: l'image illusoi¬re est toujours exclusivement personnelle.
— Différences entre le rêve et l'hallucination; l'illusion se produit quand l'excitation cérébrale qui donne
naissance à l'image, se propage jusqu'aux nerfs périphériques.
— De l'origine de l'idée de mouvement.
— De la vérité de nos jugements: “Tout jugement a posteriori touchant le monde externe, qui est tenu pour vrai
à la façon d'un jugement a priori, doit être considéré comme une aberration.”
Pas de critérium à l'égard des jugements portant sur l'expérience interne.
– Origine des idées déraisonnables: la rupture des rapports entre les idées dominantes et une partie du savoir potentiel.
– Les rêves sont dus à l'excitabilité du cerveau pendant le sommeil, les excitations du dehors s'entrelaçant
dans les souvenirs; ils font illusion parce que l'excitation interne se propage jusqu'aux nerfs péri¬phériques,
et que les excitations externes ne rappellent que les idées appropriées aux rêves.
– De même la folie provient de l'absence de lien entre les idées fixes et les perceptions.
– Critique: l'illusion peut se produire quand les organes périphériques sont détruits.
– Critique du caractère d'apriorité des jugements des fous: la certitude subjective accompagne nécessairement
nos affirmations, nos négations et nos doutes. – La certitude scientifique est compatible avec le doute.
RAPPORTS DU SOMMEIL ET DES REVES AVEC LA THÉORIE DE LA CERTITUDE ......................................61
CHAPITRE PREMIER ..........................................................................................................................................61
Fondement de la croyance en général et spécialement de la croyance en une réalité extérieure
Toute croyance est le résultat d'une habitude.
– Distinction objective de la perception et de la conception: la perception suppose la présence de l'objet senti,
elle est toujours actuelle; la conception suppose l'absence de l'objet conçu, elle peut être actuelle ou potentielle.
– La conception actuelle d'un objet ne peut exister en même temps que la perception de cet Objet.
– Le fondement de toute croyance est le sentiment de l'existence d'une réalité extérieure agissant sur notre sensibilité;
ce sentiment est le fait de l'habitude.
CHAPITRE II .........................................................................................................................................................67
Caractère non illusoire des rêveries et caractère illusoire des rêves
La distinction subjective de la perception et de la conception repose sur le contraste:
l'une est éminemment plus vive que l'autre.
- Les rêveries sont les conceptions des êtres éveillés; les rêves sont les conceptions des êtres en tant qu'endormis,
c'est-à-dire, en tant que privés de la faculté perceptive.
– Les habitudes ne s'endorment pas.
– Cause du caractère illusoire des rêves.
– Revue des auteurs: Aristote, Hobbes, Maure, Maine de Biran, Carnier.
CHAPITRE III ........................................................................................................................................................81
Reconnaissance, au réveil, du caractère mensonger des rêves. Absence d'un criterium absolu de certitude objective
Opinion de Descartes: le signe distinctif du sommeil et de la veille est l'impossibilité de joindre les songes
comme se joignent les événements de la vie éveillée.
– Critique de ce signe: un rêve logique en est-il moins un rêve?
– Le criterium distinctif du rêve est ordinairement le réveil. n'y a pas de criterium absolu de certitude objective.
CHAPITRE IV ........................................................................................................................................................93
La foi du fou dans ses aberrations. Le doute spéculatif. Criterium absolu de la certitude scientifique
L'hallucination: les conceptions du fou ont le même éclat que ses perceptions; ses illusions sont légitimes.
– L'hallucination peut avoir aussi sa cause dans l'affaiblissement de la faculté perspective.
– Le criterium distinctif de la conception et de la percep¬tion est, dans la règle, le témoignage des autres hommes.
Critique de ce criterium.
– Distinction entre la certitude objective et la certitude subjective.
– Le signe distinctif suffisant et absolu de la certitude raisonnée est le doute spéculatif.
RAPPORTS DU SOMMEIL ET DES RÊVES AVEC LA THÉORIE DE LA MÉMOIRE .........................................107
CHAPITRE PRÉLIMINAIRE ..............................................................................................................................107
Délimitation du problème
Nécessité de cette délimitation.
– Rêve des lézards et de l'asplenium ruta muraria. Eléments de ce rêve.
– Questions qu'il soulève: conservation indéfinie des impressions; leur mode de reproduction.
LA MÉMOIRE CONSERVATRICE
CHAPITRE PREMIER ..........................................................................................................................................121
Principe de la conservation de la force
Fausseté de l'axiome que rien ne se perd dans la nature, ni la matière, ni la force.
– Tout changement engendre un changement incapable de le reproduire intégralement, sinon,
il y aurait des effets sans cause.
– Examen critique de l'objection tirée du pendule; ce qui est caché sous le phénomène de la chute des corps.
CHAPITRE II .........................................................................................................................................................131
La transformation des forces et la fin de l'univers physique
La chute d'eau et le moulin: la force ne réside pas dans la matière et tant que matière, mais dans la position
de cette matière.
– La chaleur et le mouvement: l'univers tend vers l'équilibre de température.
– Examen de l'objection tirée de l'infinité de l'espace et du temps.
– Ce qui se détruit irrévocablement c'est la transformabilité des forces.
CHAPITRE III ........................................................................................................................................................139
Le principe de la fixation de la force
Toute transformation d'une force aboutit à sa fixation partielle.
– Origine de la force : une rupture d'équilibre; fin de la force : équilibre.
– L'équilibre statique et équilibre dynamique.
– Fixation des impressions dans la matière organisée.
Pénétrabilité infinie de la matière vivante.
CHAPITRE IV .........................................................................................................................................................151
L'accumulation des forces et le cause du sommeil
Deux parts à faire dans l'être sensible : ce qu'il a reçu et ce qu'il a acquis.
– Formation des couches d'acquisition ou de dépôt : transformation de l'impressionnable en impressionné.
– La périphérie sensible et les organes des sens.
– L'organisme s'empare des forces extérieures et les fixe en lui
sous forme d'idées ou de manières d'être.
– La nutrition.
– Modifications transmises par voie de génération;
transformation d'un caractère individuel et accidentel en caractère spécifique.
– Les forces physiques et les forces psychiques.
– Le sommeil.
CHAPITRE V ...........................................................................................................................................................167
La mémoire de la matière organisée et la fin de l'univers intellectuel
La génération.
– Explication de Hering de l'imprégnation des caractères des parents dans le germe.
– Génération par fissiparité.
– Génération par sexualité.
– Immortalité de la matière sensible.
LA MEMOIRE REPRODUCTRICE
CHAPITRE PREMIER ............................................................................................................................................177
— L'organisme à organe adventice.
— L'organisme à organe permanent. L'identité substantielle et l'identité formelle.
–Réduction du problème de l'identité à sa forme la plus simple.
– L'organe adventice instantané de sensation, condition du contraste et du lien entre le présent et le passé,
et de l'exercice de la faculté de conservation et d'expérimentation temporaires.
– L'organe permanent; sa formation, sa fonction, sa perfectibilité, sa prépondérance.
– L'association des impressions et des mouvements.
CHAPITRE II ...........................................................................................................................................................189
La reproduction simple ou reminiscence
Distinction entre la reproduction simple ou réminiscence, et la reproduction accompagnée de reconnaissance ou souvenir.
– Associations par voie de simultanéité et de succession.
– L'idée, image intérieure des causes externes qui ont amené les connexions périphériques.
– L'attitude du corps suggère l'idée correspondante.
– Les suggestions, données principales des rêves.
– Rôle des idées communes et du langage dans les réminiscences des songes.
CHAPITRE III ..........................................................................................................................................................201
La reproduction accompagnée reconnaissance ou souvenir
La reconnaissance, condition essentielle du souvenir.
– Le présent ne rappelle le passé qu'autant Glue celui-ci est différent du présent; signification des lois de
ressemblance et de contraste données à tort comme des lois d'association.
– L'objet du souvenir est un lieu et une date.
– Application au cas de l'asplenium.
CHAPITRE IV ...........................................................................................................................................................209
Les habitudes
Les associations sont des habitudes ou des commencements d'habitudes. Ce qui caractérise les actes habituels,
c'est qu'ils n'éveillent pas l'attention. L'attention est le résultat d'un état différentiel.
– L'attention volontaire grossit les petites choses. L'attention involontaire, signe proportionnel de la résistance
de l'organisme à l'action extérieure.
– Effets de la répétition sur les sensations et les mouvements.
– Les habitudes veillent toujours et accompagnent le sujet dans tous ses états.
– Dans tout phénomène psychique, il y a du fortuit et du nécessaire.
LE RÊVE ....................................................................................................................................................................219
CHAPITRE PREMIER .............................................................................................................................................219
Les reproductions dans le rêve
Le rêve n'est que la reproduction du passé dont les données s'enchaînent et se déroulent conformément aux habitudes
actuelles.
– Exemples: l'objectivation de nos impressions; le langage, ses bizarreries, ses régularités.
– Reconstitution dans ses détails du rêve aux lézards.
– De l'étonnement, de la moralité, de la pudeur dans les rêves.
– L'incohérence des rêves; pourquoi elle nous frappe.
– Le souvenir dans les rêves : on peut rêver qu'on rêve.
CHAPITRE II .............................................................................................................................................................239
Le rêve comme objet du souvenir
A quelles conditions on se souvient de ses rêves.
– Le rêve est une source nouvelle de connexions.
– Y a-t-il sommeil sans rêve? L'oubli n'est pas une preuve de l'effacement des traces.
CONCLUSION ............................................................................................................................................................245
Aspect physique de l'axiome: rien ne se perd dans la nature.
– Ce qui a été fait ne peut absolument pas être défait.
– Ce qui est, est le passé indéfaisable.
– Aspect psychique de l'axiome : la nature n'oublie rien .
– Loi de l'évolution des êtres par l'accumulation de l'expérience du passé, à l'aide de la mémoire;
les rêves nous racontent fragmentairement ce passé.
LE MAGNÉTISME ANIMAL
L'ÉCOLE DE LA SALPÊTRIÈRE ET L'ÉCOLE DE NANCY .................................................................................253
I. Comment je fus amené à faire du magnétisme.
– Ma visite à la Salpêtrière.
– Les trois états.
II. Les sujets hystériques et les sujets sains.
– Le grand hypnotisme.
– L'explication physique et l'explication psychologique.
III. Les phénomènes du grand hypnotisme obtenus par suggestion: léthargie; catalepsie; attitudes passionnelles,
états dimidiés et états composés; somnambulisme; hallucinations.
IV. Suite: amnésies systématiques; transfert par l'aimant; changements de personnalité;
les phénomènes neuro-musculaires, insuccès.
LA CLINIQUE DE M. LIÉBEAUX ............................................................................................................................277
V. Pourquoi je suis allé à Nancy: lecture à la classe des sciences de l'Académie royale de Belgique sur l'origine
des effets curatifs de l'hypnotisme; l'interdiction des représentations publiques d'hypnotisme à la Chambre belge
et à l'Académie de médecine; mes lettres sur la liberté de l'hypnotisme.
– Nancy.
– Biographie de M. Liébeault.
VI. La salle de clinique de M. Liébeault.
– Ses malades.
– Son procédé.
– La vieille femme à la sciatique.
– Les degrés de sommeil.
VII. Je prête mon assistance à M. Liébeault.
– L'eau magnétisée.
– Le fluide.
– Les enfants sensibles à la suggestion.
– La dartre variqueuse.
– La chorée.
– La chaleur substituée à la douleur.
VIII. Critique des procédés de M. Liébeault.
–Ses statistiques.
– Les somnambules lucides.
– Prophétie extraordinaire.
LA CLINIQUE DE M. BERNHEIM ........................................................................................................................305
IX. La faculté de médecine de Nancy.
– Les malades à idées fixes.
X. Procédé de M. Bernheim.
– Rôle du magnétisme.
– La psychologie des hypnotisés.
– Les courants magnétiques.
– Les hallucinations à l'état de veille.
– Définition du sommeil hypnotique.
XI. Les phénomènes de transfert.
– Un sujet difficile.
– Limites du pouvoir de la suggestion.
– Le symptôme peut engendrer la maladie.
– Auto-suggestion consciente.
– Un sujet réfractaire.
XII. L'hystérique.
– La localisation des fonctions cérébrales.
– L'épileptique.
– La mémoire et l'oubli; leur rôle en thérapeutique.
– L'érysipélateux.
XIII. Origine possible des maladies mentales.
– De l'assurance chez le magnétiseur. Sceptique hypnotisé et non convaincu.
– L'empire de l'âme sur le corps.
– Dualisme et animisme.
LIÉGEOIS ET LES SUGGESTIONS CRIMINELLES ...........................................................................................339
XIV. Le parti-pris dans les sciences expérimentales.
– Les décisions académiques.
Mes doutes et Mes expériences.
XV. L'état d'hypnotisme est la prolongation artificielle d'un état normal ordinairement fugitif.
–L'oubli n'est pas un caractère du somnambulisme; expériences.
– Le sujet n'est pas sous la dépendance absolue du magnétiseur.
XVI. La liberté des hypnotisés: l'école de Nancy et l'école de Paris.
– Les criminels en chambre.
– L'empoisonnement fictif; critique de l'expérience.
XVII. Le parricide fictif; critique de l'expérience.
- L'hypnotisé n'est pas nécessairement dupe de ses rêves.
Les hallucinations négatives.
XVIII. De la prétendue possibilité de rendre un somnambule criminel.
– Faits propres à rendre cette possibilité bien douteuse.
– La poupée donnée à embrasser.
– Un sujet qui repousse une suggestion vulgaire.
XIX. Les crimes simulés.
– Le somnambule plutôt victime qu'instrument.
– Les dangers de l'hypnotisme.
XX. Le revolver non déchargé.
– Les bouchers et les vivisecteurs.
– Limites de l'illusion.
XXI. La jeune fille transformée en chat.
– Les fiancées récalcitrantes.
XXII. Les crimes possibles par le moyen du magnétisme.
– Deux genres d'actions criminelles.
– Caractère du sujet provenant de sa profession ou de ses lectures.
– La liberté des expérimentateurs sauvegarde de la morale et de la science.
APPENDICE: LOUISE LATEAU ............................................................................................................................387
QUELQUES CONSIDÉRATIONS SUR LA PSYCHOLOGIE DE L'HYPNOTISME
à propos d'un cas de manie homicide guérie par suggestion
CHAPITRE PREMIER ..............................................................................................................................................405
CHAPITRE II ............................................................................................................................................................409
CHAPITRE III ...........................................................................................................................................................413
CHAPITRE IV ...........................................................................................................................................................421