Biographie
Présentation du livre
Table des matières
FONTENELLE
ŒUVRES COMPLETES
TOME IX
Poésies .........................................................................................................................................11
Avec les Jésuites .........................................................................................................................119
Lettres ......................................................................................................................................143
Le recueil des plus belles pièces des poètes français ......................................................................187
L’éloge de Claude Perrault ...........................................................................................................267
Avec Donneau de Visé et Thomas Corneille .................................................................................273
La pierre philosophale ..................................................................................................................275
Article paru dans le Mercure Galant, Juin 1693 ..............................................................................303
Les Dames vengées .....................................................................................................................311
Dictionnaire des Arts et des Sciences ............................................................................................447
Pour Brunel et Le Haguais ...........................................................................................................563
Du danger qu’il y a dans de certaines voyes qui paroissent seures,
conformément à ces paroles dans Des Proverbes (1695) ................................................................565
Extrait du discours de M. Le Haguais (1699) .................................................................................577
Avec Catherine Bernard ...............................................................................................................581
Eléonor d’Yvrée ...........................................................................................................................583
Le comte d’Amboise ....................................................................................................................629
Laodamie .....................................................................................................................................721
Brutus .........................................................................................................................................785
Inès de Cordoue ...........................................................................................................................861
Histoire de la rupture d’Abénamar et de Fatime .............................................................................927
Avec le Régent et Dubois .............................................................................................................937
Manifeste sur les sujets de rupture entre la France et l’Espagne.(1719) ...........................................939
Lettre du Roi au Cardinal de Noailles pour faire chanter le Te Deum pour
l’arrivée de l’Infante ....................................................................................................................960
Manifeste sur l’exil de Monsieur de Villeroy (août 1722) ................................................................962
Discours du garde des Sceaux [Armenonville] dans le lit de justice pour la
Majorité de Louis XV (21 février 1723) ........................................................................................964
Les œuvres clandestines ..............................................................................................................971
Réflexions sur l’argument de M. Pascal et de M. Locke, concernant la
possibilité d’une autre vie à venir ..................................................................................................973
Histoire des Ajaoiens ...................................................................................................................999
Tome IX
Le neuvième volume nos Œuvres complètes présente d’abord des poèmes proposés à des concours académiques, de petites pièces galantes ou érotiques, des traductions du latin, des lettres à des amis ou égéries.
Les pièces de vers ont été publiées pour la plupart dans le Mercure Galant ; nous les reprenons, en indiquant la date de leur parution, dans l’édition des Œuvres complètes de 1751-1761, sauf Passion d’automne, poème que nous avons trouvé dans l’édition de 1742 (Paris, Brunet); ainsi que Les Flèches d’amour, que nous tirons du Petit Réservoir, éphémère périodique des années 1750-1751 (La Haye, Jean de Neaulme); et la fable de La Mouche, prise dans les Documents concernant l’histoire littéraire du XVIIIe siècle publiés en 1912 par l’abbé A. Tougard (Rouen, Lestringant; Paris, A. Picard).
Fontenelle traduisit plusieurs pièces latines versifiées par les jésuites; certaines se trouvent dans les Œuvres complètes, auxquelles nous ajoutons Le Coq (fable du P. Commire sur la guerre de Hollande, figurant dans les Œuvres du P. Commire, Paris, Jean Boudot, 1704), et Le Triomphe de la Religion (tiré d’un recueil de vers latins des professeurs du collège Louis-Le-Grand, sur la révocation de l’Edit de Nantes), dont nous avons retrouvé l’édition originale (Paris, Gabriel Martin, 1687).
Nous reproduisons également les Traductions en prose de plusieurs Cantates et Airs Italiens, avec l’Avertissement de l’auteur (Paris, 1724), que Trublet donne dans ses Mémoires pour servir à l’histoire de la vie et des ouvrages de Mr. de Fontenelle (Amsterdam, Marc Michel Rey, 1757).
Nous reprenons quelques pièces de vers des Traits, notes et remarques de Cideville (cf. A. Niderst, Revue d’histoire littéraire de la France, mai-juin 1970), en indiquant une date approximative pour celles qui sont dédiées au duc d’Orléans et à Mme de Pompadour (d’Etioles), et pour les autres, l’année où Cideville les copia dans son recueil. Nous ajoutons enfin trois poèmes érotiques, impossibles à dater, que nous avions découverts dans le recueil manuscrit de Bordeaux (ms. 693, f. 1, 11 et 93) : le Rondeau à M. No., Le bon Chrestien et Mine amoureuse (cf. A. Niderst, Fontenelle à la recherche de lui-même (1657-1702), Paris, Nizet, 1971); ainsi que les poèmes de jeunesse présentés au concours des Palinods, que nous avions retrouvés dans l'Eloge de Fontenelle par Le Cat (Rouen, J. N. Besongne, 1749; cf. A. Niderst, op.cit.).
Les lettres à Mme de Forgeville sont reprises des Œuvres complètes (1751-1761); les lettres à Le Cat et à Cideville des Documents de l’abbé Tougard (1912); les lettres à Marc-Pierre d’Argenson de L’Amateur d’autographes de juillet 1869; la lettre à Mme de Lambert de L’Amateur d’autographes de février 1892; la lettre à l’abbé l’Herminier du Bulletin du Bibliophile du 15 janvier 1908.
Les missives à Vernet et à Cramer ont été publiées par Eugène Ritter (Revue d’histoire littéraire de la France, 1910); le billet adressé à un destinataire inconnu par F. Duine (Mémoires de la Société archéologique du département de l’Ille-et-Vilaine, 1914); et l’on trouve dans l’article de Douglas Mac Kie (“Fontenelle et la Société royale de Londres”, Revue d’histoire des sciences, octobre-décembre 1957) la lettre envoyée par Fontenelle à ladite Société.
Nous reprenons les deux épîtres à Catherine d’Achy (cf.A.Niderst, op. cit.) que nous avions trouvées l’une à Amiens, parmi les manuscrits de la Société des Antiquaires de Picardie, l’autre dans le Journal historique de Charles Collé (Paris, Imprimerie Bibliographique, 1805).
Reste tout ce que Fontenelle a écrit pour d’autres ou avec d’autres.
En 1692 parut chez Barbin une anthologie historique de la poésie française, le Recueil des plus belles pièces des poètes français tant anciens que modernes, depuis Villon jusqu’à Monsieur de Benserade, ouvrage vraisemblablement collectif (avec Mme d’Aulnoy ou François Barbin?), mais Trublet affirme avoir la preuve que Fontenelle a rédigé la Préface et les biographies des auteurs.
L’Eloge de Claude Perrault paru sous l’anonymat dans l’Histoire des ouvrages des savants d’octobre 1688 fut imprimé dans les Œuvres complètes de 1751-1761, bien que son attribution à Fontenelle demeure discutable.
Avec son oncle Thomas Corneille et Jean Donneau de Visé, directeurs du Mercure Galant, Fontenelle composa deux comédies, La pierre philosophale (1681), jamais imprimée, dont il ne reste que le canevas inséré par les frères Parfaict dans leur Histoire du théâtre français (Paris, Lambert, 1735-1749, t. XII); et Les dames vengées (1695) dont nous empruntons le texte au Théâtre françois ou Recueil des meilleures pièces de théâtre (Paris, P. Gandouin, 1737, t. VIII). Nous reproduisons les articles de mathématiques et de physique que Fontenelle écrivit pour l’édition de 1731 du Dictionnaire des Arts et Sciences de Thomas Corneille revue et corrigée par ses soins.
Il paraît impossible de dénier à Fontenelle une part dans la rédaction du célèbre article du Mercure Galant (juin 1693) sur la réception à l’Académie française de l’abbé Bignon et de Jean de la Bruyère. Fontenelle est aussi l’auteur du discours de Brunel, procureur du roi au présidial de Rouen, qui concourut (avec succès) en 1695 pour le prix d’éloquence de l’Académie française sur le thème "Du danger qu’il y a dans de certaines voies qui paroissent sûres" (tiré du Recueil de pièces curieuses et nouvelles, La Haye, A. Moetjens, 1695, t. V). Les Œuvres complètes (t. XI) attribuent à Fontenelle un extrait du discours prononcé en 1699 par Le Haguais, avocat général à la cour des Aides, pour la présentation des lettres du chancelier de Pontchartrain.
Suivent des œuvres signées par Catherine Bernard, auxquelles a collaboré Fontenelle (Trublet, Piron, Granet, Titon du Tillet, Cideville et Voltaire en conviennent) : trois romans, ou plutôt longues nouvelles - Eléonor d’Yvrée (1687), Le comte d’Amboise (1689), Inès de Cordoue et la brève Histoire d’Abenamar et de Fatime (parues dans le même volume en 1696); et deux tragédies, Laodamie (1689) et Brutus (1691). Nous empruntons les textes des romans et nouvelles à l’édition de Franco Piva (Schena-Nizet, 1993); celui de Laodamie au Théâtre françois (1737, op. cit. t. V); et celui de Brutus aux Œuvres complètes (t. X). Nous n’avons pas retenu les premières nouvelles de Catherine Bernard (Fédéric de Sicile, Le Commerce galant), la participation de Fontenelle étant improbable.
Au temps de la Régence, Fontenelle rédigea plusieurs harangues, lettres ou manifestes officiels. Nous avons trouvé les textes relatifs à Villeroy et au mariage espagnol dans les Mémoires de Mathieu Marais. Le manifeste sur la déclaration de guerre à l’Espagne est reproduit suivant l’édition originale (Paris, Imprimerie Royale, 1719). Nous avons emprunté au Journal de la Régence (1715-1723) de Jean Buvat, publié par Emile Compardon (Paris, Plon, 1865, t. II, p. 480-484) le discours du Garde des Sceaux au lit de justice du 21 février 1723.
Deux ouvrages clandestins furent attribués à Fontenelle : les Réflexions sur l’argument de M. Pascal et de M. Locke, concernant la possibilité d’une autre vie à venir (publiées dans les Nouvelles Libertés de penser, Amsterdam-Paris, Piget, 1743), dont nous donnons la version de Depping (Paris, Belin, 1818); et la fameuse Histoire des Ajaoiens (Genève-Amsterdam, 1768) dont nous reproduisons l’édition originale.
Les textes suivent ordinairement l’orthographe et la ponctuation originales, sauf les quelques écrits repris d’éditions plus tardives; les notes (sauf rares exceptions) sont de Fontenelle ou de Trublet, insérées dans la grande édition des Œuvres complètes.
Alain Niderst
FONTENELLE
Oeuvres complètes t.IX (1717-1749)
Une longue et brillante carrière d’homme de lettres, une réputation de bel esprit, un style parfait : toutes choses qui ont fait oublier que Bernard de Bovier de Fontenelle (1657-1757) est aussi philosophe. Il entre à l’Académie française en 1691, en 1697 à l’Académie des sciences, dont il reste Secrétaire jusqu’en 1737, et rédige les célèbres Eloges. Dans le même temps il s’occupe de sciences exactes, en particulier des mathématiques de l’infini.
Fontenelle s’intéresse autant à l’histoire des sciences qu’à la critique littéraire, et construit la rationalité propre à chacune par une méthode analogue montrant que, dans l’explication des opérations de la nature, les modèles des mythologies (chez les Anciens et chez les Primitifs) procèdent, comme nos propres savoirs, du connu à l’inconnu et ne sont pas moins rationnels que les modèles mécaniques de la science cartésienne.
La publication des OEuvres complètes est achevée en 9 tomes parus entre 1990 et 2001.
(Catalogue des Auteurs, CF)
