Biographie
Présentation du livre
Table des matières
OEUVRES PHILOSOPHIQUES
L'AntiMachiavel, ou examen du Prince de Machiavel ................................................................................................7
Réfutation du Prince de Machiavel ........................................................................................................................135
Discours sur les satiriques .....................................................................................................................................299
Discours sur les libelles .........................................................................................................................................309
Avant-propos de l'Extrait du Dictionnaire historique et critique de Bayle ...................................................................317
Instruction pour la direction de l'Académie des nobles à Berlin ................................................................................323
Essai sur l'amour-propre envisagé comme principe de morale ................................................................................. 333
Lettre sur l'éducation ............................................................................................................................................347
Examen de l'Essai sur les préjugés .........................................................................................................................361
Examen critique du Système de la Nature ..............................................................................................................387
Éloge de Voltaire ..................................................................................................................................................403
De la littérature allemande, des défauts qu'on peut lui reprocher, quelles en sont les
causes, et par quels moyens on peut les corriger .....................................................................................................425
Nous avons suivi, pour ce recueil d' Œuvres philosophiques le texte de l'édition J.-D.-E. Preuss, 31 vol. de 33 tomes, Berlin 1846-1857.
L'Antimachiavel publié en 1740 (daté 1741, paru chez van Duren à La Haye ; édition critique par Ch. Fleischauer, Genève 1958).
Réfutation du prince de Machiavel : nous avons jugé utile de reproduire ce texte, publié en 1848 seulement d'après le manuscrit autographe de Frédéric II. Il manque à ce texte le chapitre 2.
Discours sur les satiriques, Discours sur les libelles, rédigés en 1759, publiés en 1762.
Avant-propos de l'Extrait du Dictionnaire de Bayle , publié en 1765.
Instruction pour la direction d'une Académie des nobles à Berlin, publiée en 1765.
Essai sur l'amour-propre envisagé comme principe de morale, publié en 1770.
Lettre sur l'éducation, publiée en 1770.
Examen de l'Essai sur les préjugés, publié en 1770 (attribué à Dumarsais, l'Essai sur les préjugés, Londres [Lausanne],1769, provenait de l'entourage du baron d'Holbach).
Examen critique du Système de la nature, écrit en 1770, publié dans les Œuvres posthumes (1788) (le Système de la nature est l'œuvre du baron d'Holbach).
Éloge de Voltaire, publié en 1778.
De la littérature allemande, essai publié en 1780 (édition critique par Ch. Gutknecht et P. Kerner, Hambourg 1969).
Jean-Robert Armogathe
Dominique Bourel
FRÉDÉRIC II
Oeuvres philosophiques (1740-1780)
La Prusse ne fut-elle pas l’oeuvre véritable de ce prince qui, philosophe amoureux de la France, invente le mythe — et la réalité — de l’état prussien, et met l’Europe à feu et à sang : le long règne de Frédéric-le-Grand (1712-1740-1786), n’a compté cependant que douze années de campagnes : le roi-philosophe s’est soucié plus qu’on ne croit de l’administration de son royaume, en despote vraiment éclairé.
Les histoires littéraires allemandes l’ignorent, parce qu’il écrit en français ; la littérature française également, puisqu’il est prussien — on ne sait de lui que sa relation passionnée avec Voltaire, et les injures de l’ingrat. Sa pensée réfléchit parfaitement l’idéal des Lumières : l’éducation et l’université retiennent son attention — certaines pages annoncent Fichte et Humboldt ; s’il croit en Dieu, son scepticisme, autant que la sagesse et la politique, le porte à la tolérance; prince, il réfute Machiavel, au nom de la raison et de la justice ; à la spéculation, il préfère la morale, et cherche dans l’amour-propre un mobile réel, et universel, pour la vertu ; critique sévère de l’état des lettres en Allemagne — n’a-t-elle pas manqué sa Renaissance, coupée en deux par le fanatisme religieux ? — il fonde l’Académie des Sciences de Berlin, de langue française.
(Catalogue des Auteurs, CF)
