Version numérisée de l‘ouvrage
HELVÉTIUS
De l'Homme  (1773)   (2 volumes)
Biographie
Présentation du livre
Table des matières
 
DE L'HOMME, DE SES FACULTÉS INTELLECTUELLES
ET DE SON ÉDUCATION
 

[TOME I]
 

PRÉFACE  ................................................................................................................................................................9
 
INTRODUCTION  .................................................................................................................................................41
Chap. I. . Des points de vue divers sous lesquels on peut considérer l'homme: de ce que peut sur lui l'éducation
 
Chap. II. . Importance de cette question. De quelle utilité peut être son examen
 
Chap. III. . De la fausse science ou de l'ignorance acquise. Des obstacles qu'elle met à la perfection de l'éducation
 
Chap. IV De la sécheresse de ce sujet et de la difficulté de le traiter
 
SECTION I  ............................................................................................................................................................55
 
Que l'éducation nécessairement différente des différens hommes est peut-être la cause de cette inégalié des esprits,
jusqu'à présent attribuée à l'inégale perfection des organes
 
Chap. I. Nul ne reçoit la même éducation  ...................................................................................................................55
 
Chap. II. Du moment où commence l'éducation  ..........................................................................................................57
 
Chap. III. Des Instituteurs de l'Enfance. Que ces Instituteurs ne sont pas précisément les mêmes pour personne,
que nul par conséquent ne peut avoir le même esprit. De la sensation différente qu'excitent quelquefois en nous
les mêmes objets  .......................................................................................................................................................59
 
Chap. IV. De la différente impression des objets sur nous  ............................................................................................63
 
Chap. V. De l'éducation des Colleges. Qu'elle n'est pas la même pour tous  ...................................................................65
 
Chap. VI. De l'éducation domestique. Qu'elle n'est la même pour aucun  ......................................................................67
 
Chap. VII. De l'éducation de l'Adolescence. Que cette éducation plus dépendante du hazard que celle de l'enfance,
est par conséquent encore moins la même pour chacun  ...............................................................................................69
 
Chap. VIII. Des hazards auxquels nous devons souvent les hommes illustres. Des bornes à mettre à l'empire du hazard.
De la contradiction de tous les préceptes de l'éducation  ...............................................................................................73
 
Chap. IX. Des causes principales de cette contradiction  ..............................................................................................81
 
Chap. X. Exemple des idées ou préceptes contradictoires reçus dans la première jeunesse. Que cette contradiction est
l'effet de l'opposition qui se trouve entre l'intérêt des Prêtres et celui des Peuples. Que toute fausse Religion est
ennemie du bien public  ..............................................................................................................................................87
 
Chap. XI. Des fausses Religions. Qu'entre les fausses Religions, on doit compter le Papisme  ........................................85
 
Chap. XII. Que le Papisme est d'institution humaine. Que le Papisme est une Religion locale, qu'on en peut concevoir
une qui devÎnt universelle  ..........................................................................................................................................97
 
Chap. XIII. De la Religion universelle. Qu'une telle Religion est simple et n'est autre chose que la meilleure
Législation possible. Qu'il n'en est pas de même des Religions mystérieuses. Quelles sont celles dont l'établissement
seroit le moins funeste?  ...........................................................................................................................................101
 
Chap. XIV. Des conditions sans lesquelles une Religion est destructive du bonheur national  .........................................105
 
Chap. XV. Parmi les fausses Religions, quelles ont été les moins nuisibles au bonheur des sociétés? Il résulte des
diverses questions traitées dans ce Chapitre et les précédens, qu'en supposant dans tous les hommes une égale aptitude
à l'esprit, la seule différence de leur éducation, en produiroit nécessairement une grande dans leurs idées et leurs
talens. D'où je conclus que l'inégalité actuelle aperçue entre tous les esprits, ne peut être regardée dans les hommes
communément bien organisés, comme une preuve démonstrative de leur inégale aptitude à en avoir  ..............................111
 
Notes  .....................................................................................................................................................................117
 
SECTION II  .........................................................................................................................................................139
 
Que tous les hommes communément bien organisés ont une égale aptitude à l'esprit
 
Chap. I. Que toutes nos idées nous viennent par les Sens: qu'en conséquence l'on a pu regarder l'esprit comme un
effet de la plus ou moins grande finesse de l'organisation. Que pour prouver la fausseté de cette opinion, il faut
avoir une idée nette du mot esprit et pour cet effet le distinguer de ce qu'on appelle ame  ..............................................139
 
Chap. II. Différence entre l'esprit et l'ame  ................................................................................................................145
 
Chap. III. Sur quels objets l'esprit agit  .......................................................................................................................155
 
Chap. IV. Comment l'esprit agit. Que toutes ses opérations se réduisent à l'observation des ressemblances et des
différences, des convenances et des disconvenances des divers objets entr'eux et avec nous. Que tout jugement prononcé
d'après la comparaison des objets physiques, n'est qu'une pure sensation; qu'il en est de même de tout jugement porté
sur les idées abstraites, collectives, etc.  .....................................................................................................................157
 
Chap. V. Des jugemens qui résultent de la comparaison des idées abstraites, collectives, etc.
Que cette comparaison suppose attention, peine, par conséquent intérêt pour se la donner  ............................................161
 
Chap. VI. Point d'intérêt, point de comparaison des objets entr'eux. Que tout intérêt prenant sa source dans la
sensibilité physique, tout dans l'homme se réduit à sentir  .............................................................................................167
 
Chap. VII. Que la sensibilité physique est la cause unique de nos actions, de nos pensées, de nos passions, et de
notre sociabilité  .......................................................................................................................................................171
 
Chap. VIII. De la sociabilité  ....................................................................................................................................181
 
Chap. IX. Justification des principes admis dans le Livre de l'Esprit  ............................................................................187
 
Chap. X. Que les plaisirs des Sens sont à l'insu même des Nations leur plus puissant moteur.Que la supériorité des esprits
est indépendante et de la plus ou moins grande finesse des sens,
et de la plus ou moins grande étendue de la mémoire  .................................................................................................191
 
Chap. XI. De l'inégale étendue de la mémoire. Que la grande mémoire ne constitue pas le grand génie  ........................197
 
Chap. XII. De l'inégale perfection des organes des Sens. Que ce n'est point à leur extrême finesse qu'est attachée la
plus ou moins grande supériorité des esprits. Qu'en fait de sensations, si les hommes different, ce n'est du moins que
dans la nuance de ces mêmes sensations  ..................................................................................................................201
 
Chap. XIII. De la maniere différente de sentir  ...........................................................................................................211
 
Chap. XIV. Que la différence apperçue entre nos sensations, n'a nulle influence sur les esprits  ....................................217
 
Chap. XV. De l'esprit.  Des idées qu'on doit attacher à ce mot  ...................................................................................221
 
Chap. XVI. Cause de la différence des opinions en Morale, Politique et Métaphysique. Que cette différence est l'effet
de la signification incertaine et vague des mots. Je choisis pour exemple ceux de Bon, d'Intérêt, et de Vertu  ..................227
 
Chap. XVII. Que le mot de Vertu rappelle au Clergé l'idée de sa propre utilité  ............................................................237
 
Chap. XVIII. Des idées différentes que les divers Peuples se sont formées de la Vertu  ...............................................243
 
Chap. XIX. Du seul moyen de fixer la signification incertaine des mots. Qu'il n'y a qu'une Nation qui puisse faire usage
de ce moyen. Qu'il consiste à consigner dans un Dictionnaire l'idée précise de chaque mot. Que les mots une fois définis,
les propositions de Morale, de Politique et de Métaphysique, deviendroient aussi démontrables que les vérités Géométriques.
Que les hommes adoptant alors les mêmes principes, parviendroient d'autant plus sûrement aux mêmes conséquences,
que la combinaison des mêmes objets, ou dans le monde physique comme le prouve la Géométrie,ou dans le monde
intellectuel, comme le prouve la Métaphysique, leur a toujours donné les mêmes résultats  ............................................247
 
Chap. XX. Que les excursions des hommes et leurs découvertes dans les Royaumes intellectuels ont toujours été à peu près
les mêmes. Contes des fées, premiere preuve de cette vérité. Contes philosophiques, seconde preuve de cette vérité.
Contes religieux, troisieme preuve de cette vérité. Que tous ces divers contes ont conservé entr'eux la plus grande
ressemblance  ..........................................................................................................................................................251
 
Chap. XXI. Impostures des ministres des fausses Religions. Qu'elles ont par-tout été les mêmes;
que les Prêtres ont par les mêmes moyens par-tout accru leur puissance  ....................................................................261
 
Chap. XXII. De l'uniformité des moyens par lesquels les Ministres des fausses Religions conservent leur autorité.
Il résulte de la comparaison des faits cités dans cette Section, que la finesse plus ou moins grande des sens,
ne changeant en rien la proportion dans-laquelle les objets nous frappent, tous les hommes communément bien
organisés ont une égale aptitude à l'esprit: vérité facile à prouver par un autre enchaÎnement de propositions
 
Chap. XXIII. Point de vérité qui ne soit réductible à un fait. Que tout fait simple est à la portée
des Esprits les plus communs; qu'en conséquence il n'est point de vérité, soit découverte, soit à découvrir,
à laquelle ne puissent atteindre les hommes communément bien organisés  ...................................................................269
 
Chap. XXIV. Que l'esprit nécessaire pour saisir les vérités déjà connues, suffit pour s'élever aux inconnues.
Que si tous les hommes communément bien organisés peuvent percer jusqu'aux plus hautes vérités,
tous ont par conséquent une égale aptitude à l'esprit. Telle est la conclusion de la seconde Section  ................................275
 
Notes  .....................................................................................................................................................................277
 
SECTION III  .......................................................................................................................................................309
 
Des causes de l'inégalité des Esprits
 
Chap. I. Quelles sont ces causes. Qu'elles se réduisent à deux. L'une est le desir inégal que les hommes
ont de s'instruire. L'autre est la différence de leur position; d'où résulte celle de leur instruction  ....................................309
 
Chap. II. Que toute idée neuve est un don du hazard. Que l'influence du hazard sur notre éducation
est plus considérable qu'on ne l'imagine: qu'on peut cependant diminuer cette influence  ................................................311
 
Chap. III. Des limites à poser au pouvoir du hazard. Que le hazard nous présente une infinité d'idées;
que ces idées sont stériles si l'attention ne les féconde. Que l'attention est toujours l'effet d'une passion,
telle est celle de la gloire, de la vérité, etc.  .................................................................................................................315
 
Chap. IV. De la seconde cause de l'inégalité des Esprits. Que les hommes doivent aux passions l'attention propre
à féconder les idées que le hazard leur offre; que l'inégalité de leur esprit dépend en partie de l'inégale force
de leurs passions. Que la force inégale des passions est par quelques-uns regardée comme l'effet d'une certaine
organisation et par conséquent comme un pur don de la Nature  ..................................................................................317
 
Notes  .....................................................................................................................................................................321
 
SECTION IV  ........................................................................................................................................................323
Que les hommes communément bien organisés sont tous susceptibles du même degré de passion: leur force inégale
est toujours en eux l'effet de la différence des positions où le hazard nous place; que le caractère original
de chaque homme (comme l'observe Pascal) n'est que le produit de ses premières habitudes
 
Chap. I. Du peu d'influence de l'organisation,
et du tempérament sur les passions et le caractère des hommes  .................................................................................323
 
Chap. II. Des changemens survenus dans le caractère des Peuples, et des causes qui les ont produits  ..........................327
 
Chap. III. Des changemens survenus dans le caractère des particuliers. Qu'ils sont l'effet d'un changement dans
leur position, leur intérêt et dans les idées qu'en conséquence
leur suggère le sentiment de l'amour d'eux-mêmes  .....................................................................................................333
 
Chap. IV. De l'amour de soi.
Que ce sentiment effet nécessaire de la sensibilité physique est commun à tous les hommes: qu'il allume en tous
le désir du pouvoir. Que ce désir, comme je le montre dans les Chapitres suivans, y engendre l'envie, l'amour des
richesses, des honneurs, de la gloire, de la considération, de la justice, de la vertu, de l'intolérance, enfin
toutes les passions factices dont l'existence suppose celle des sociétés. Que ces diverses passions propres à
mettre en action l'égale aptitude que tous les hommes ont à l'esprit, ne sont réellement en eux que le désir du
pouvoir déguisé sous des noms différens  ...................................................................................................................337
 
Chap. V. De l'amour des richesses et de la gloire. Effet immédiat du pouvoir  ..............................................................339
 
Chap. VI. De l'envie. Effet immédiat de l'amour du pouvoir  .......................................................................................343
 
Chap. VII. De la Justice  ..........................................................................................................................................349
 
Chap. VIII. De la Justice considérée dans l'homme  ...................................................................................................351
 
Chap. IX. De la Justice considérée dans l'homme et les peuples policés  ......................................................................355
 
Chap. X. Que le particulier comme les Nations n'estime dans la justice que la considération
et le pouvoir qu'elle lui procure  .................................................................................................................................359
 
Chap. XI. Que l'amour du pouvoir dans toute espece de gouvernement est le seul moteur des hommes  .........................361
 
Chap. XII. De la vertu. Effet immédiat de l'amour du pouvoir  ....................................................................................367
 
Chap. XIII. De la maniere dont la plupart des Européens considerent la vertu. Que s'ils l'honorent dans la
spéculation, c'est un effet de leur éducation. Que s'ils la méprisent dans la pratique, c'est un effet de
la forme de leur gouvernement. Que leur amour pour la vertu est toujours proportionné à l'intérêt qu'ils ont
de la pratiquer. D'où il suit que c'est toujours au desir du pouvoir et de la considération qu'il faut
rapporter l'amour pour la vertu  .................................................................................................................................371
 
Chap. XIV. Que l'amour du pouvoir est dans l'homme la disposition la plus favorable à la vertu  ....................................375
 
Chap. XV. De l'intolérance civile. Effet immédiat de l'amour du pouvoir. Que cette intolérance présage la
ruine des Empires  ....................................................................................................................................................377
 
Chap. XVI. Que l'intolérance est souvent fatale aux Princes  ......................................................................................381
 
Chap. XVII. Que la flatterie n'est pas moins agréable aux peuples qu'aux Souverains  ..................................................387
 
Chap. XVIII. De l'intolérance Religieuse. Effet immédiat de l'amour du pouvoir  ..........................................................393
 
Chap. XIX. L'intolérance et la persécution ne sont pas de commandement divin  ..........................................................397
 
Chap. XX. L'intolérance fondement de la grandeur du Clergé  ....................................................................................401
 
Chap. XXI. Impossibilité d'étouffer dans l'homme le sentiment de l'intolérance: moyen de s'opposer à ses effets.
Qu'on peut d'après ce que j'ai dit tirer cette conclusion, c'est que toutes les passions factices ne sont
proprement en nous que l'amour du pouvoir déguisé sous des noms différens, et que cet amour de la puissance
n'est lui-même qu'un pur effet de la sensibilité physique  .............................................................................................407
 
Chap. XXII. Généalogie des passions. Qu'il suit de cette généalogie que tous les hommes communément bien organisés
sont susceptibles de l'espece de passion propre à mettre en action l'égale aptitude qu'ils ont à l'esprit.
Mais ces passions peuvent-elles s'allumer aussi vivement dans tous? Ma réponse à cette objection, c'est qu'une
passion telle, par exemple, que l'amour de la gloire peut s'exalter dans l'homme au même degré de force
que le sentiment de l'amour de lui-même  ...................................................................................................................411
 
Chap. XXIII. De la force du sentiment de l'amour de soi. Que la force de ce sentiment est dans tous les hommes
plus que suffisant pour le douer du degré d'attention qu'exige la découverte des plus hautes vérités  ...............................413
 
Chap. XXIV. Que la découverte des grandes idées est l'effet de la constance dans l'attention. Il résulte de cette
Section que l'inégalité des esprits ne peut être dans les hommes communément bien organisés qu'un pur effet de la
différence de leur éducation, dans laquelle différence je comprends celle des positions où le hazard les place
 
Notes  .....................................................................................................................................................................421
 
SECTION V  .........................................................................................................................................................453
 
Des erreurs et contradictions de ceux dont les principes différens des miens, rapportent à l'inégale perfection
des organes des sens, l'inégale supériorité des esprits. Que nul n'ayant sur ce sujet mieux écrit que M. Rousseau,
je le prends pour exemple de ce que j'avance.
 
Chap. I. Contradictions de l'auteur de l'Emile sur les causes de l'inégalité des esprits.
Qu'il résulte de ses contradictions que la justice et la vertu sont des acquisitions  ..........................................................455
 
Chap. II. De l'esprit et du talent  ...............................................................................................................................461
 
Chap. III. De la bonté de l'homme au berceau  ..........................................................................................................465
 
Chap. IV. Que l'homme de la Nature doit être cruel. Que son humanité est toujours le produit ou de sa crainte,
ou de son éducation  .................................................................................................................................................473
 
Chap. V. Que M. Rousseau croit tour-à-tour l'éducation utile et inutile  ........................................................................477
 
Chap. VI. De l'heureux usage qu'on peut faire dans l'éducation publique de quelques idées de M. Rousseau.
Que d'après cet Auteur il ne faut pas croire l'enfance et l'adolescence sans jugement  ..................................................483
 
Chap. VII. Des prétendus avantages de l'âge mûr sur l'adolescence  ...........................................................................489
 
Chap. VIII. Des éloges donnés par M. Rousseau à l'ignorance  ..................................................................................493
 
Chap. IX. Quels motifs ont pu engager M. Rousseau à se faire l'Apologiste de l'ignorance. Que les talens et les
lumieres ne corrompent point les mœurs des peuples  .................................................................................................499
 
Chap. X. Des causes de la décadence des Empires  ...................................................................................................503
 
Chap. XI. Que la culture des arts et des sciences dans un Empire despotique en retarde la ruine. Que les erreurs,
les contradictions de M. Rousseau et de quiconque adopte ses principes confirment cette vérité, que l'homme est
le produit de son éducation. Que la culture de cette science est utile au Public et sa non-culture funeste  .......................509
 
Notes  .....................................................................................................................................................................513
 
[TOME II]
 
SECTION VI  ........................................................................................................................................................527
 
Des maux produits par l'ignorance; que l'ignorance n'est point destructive de la mollesse; qu'elle n'assure point
la fidélité des sujets; qu'elle juge sans examen les questions les plus importantes. Des malheurs où de tels jugemens
peuvent quelquefois précipiter une Nation. Du mépris et de la haine qu'on doit aux protecteurs de l'ignorance
 
Chap. I. De l'ignorance et de la mollesse des peuples  ................................................................................................527
 
Chap. II. Que l'ignorance n'assure point la fidélité des sujets. Qu'elle s'oppose à toute réforme utile dans les
Gouvernemens. Qu'elle y éternise les abus et rend les hommes incapables de cette attention opiniâtre qu'exige
l'examen de la plupart des questions politiques. La question du luxe prise pour exemple. Qu'on ne peut la résoudre
sans un certain nombre d'observations et sans attacher d'abord des idées nettes à ce mot Luxe  ....................................533
 
Chap. III. De la question du luxe  ..............................................................................................................................535
 
Chap. IV. Si le luxe est nécessaire et utile  .................................................................................................................537
 
Chap. V. Du luxe et de la tempérance. Si la plupart des maux dont on accuse le luxe ne seroient point l'effet,
et du partage trop inégal des richesses Nationales, et de la division des intérêts des Citoyens. Que pour s'assurer
de ce fait, il faut remonter aux premiers motifs qui déterminerent les hommes à se réunir en sociétés  ...........................539
 
Chap. VI. De la formation des peuplades  ..................................................................................................................545
 
Chap. VII. De la multiplication des hommes et de ses effets  ......................................................................................549
 
Chap. VIII. Division des intérêts des citoyens produite par leur multiplication  ..............................................................553
 
Chap. IX. Du partage trop inégal des richesses Nationales. Des effets de ce partage  ..................................................559
 
Chap. X. Cause de la trop grande inégalité des fortunes des citoyens. Qu'elle est une suite nécessaire de
l'introduction de l'argent dans un Etat  ........................................................................................................................563
 
Chap. XI. Des moyens de s'opposer à la réunion trop rapide des richesses en peu de mains  .........................................565
 
Chap. XII. Des pays où l'argent n'a point cours  .........................................................................................................567
 
Chap. XIII. Quels sont en de tels pays les principes productifs de la vertu  ...................................................................571
 
Chap. XIV. Des pays où l'argent a cours  ..................................................................................................................575
 
Chap. XV. Du moment où les richesses se retirent d'elles-mêmes d'un Empire.
Que les Citoyens y restent sans principe d'action  .......................................................................................................577
 
Chap. XVI. Des divers principes d'activité des Nations  ..............................................................................................579
 
Chap. XVII. De l'argent considéré comme un de ces principes d'activité. Des maux qu'occasionne
l'amour de l'argent. Si dans l'état actuel de l'Europe le Magistrat éclairé doit desirer le trop prompt
affoiblissement d'un tel principe d'activité  ..................................................................................................................581
 
Chap. XVIII. Que ce n'est point dans sa cause productrice qu'on doit chercher le principe destructeur des Empires.
Qu'il suit de l'examen peut-être encore superficiel de cette question du luxe, qu'on ne peut apporter trop de soins
à l'examen de toute question de cette espece, et que l'ignorance est d'autant plus funeste aux Nations que c'est
uniquement de la bonté de leur Loix que dépend leur bonheur  .....................................................................................583
 
Notes  .....................................................................................................................................................................585
 
SECTION VII  ......................................................................................................................................................601
 
Que les vertus et le bonheur d'un peuple sont l'effet, non de la sainteté de sa Religion, mais de la sagesse de ses Loix
 
Chap. I. Du peu d'influence des Religions sur les vertus et la félicité des peuples  .........................................................601
 
Chap. II. De l'esprit religieux, destructif de l'esprit législatif  ........................................................................................607
 
Chap. III. Quelle espece de Religion seroit inutile. Que ce seroit celle qui forceroit les hommes à s'éclairer.
Que l'inconséquence et le crime est dans presque tous les hommes l'effet de l'ignorance  ..............................................611
 
Chap. IV. De la Religion Papiste. Que plus de conséquence dans les esprits la rendroit plus nuisible. Que les principes
spéculatifs ont heureusement peu d'influence sur la conduite des hommes; qu'ils la règlent sur les Loix et non sur
leur croyance. Que le gouvernement des Jésuites en est une preuve  ...........................................................................613
 
Chap. V. Du gouvernement des Jésuites. Des moyens qu'il leur fournit de faire trembler les Rois et d'exécuter
les plus grands attentats  ...........................................................................................................................................619
 
Chap. VI. Des diverses causes des grands attentats  ..................................................................................................625
 
Chap. VII. Des attentats commis par l'amour de la gloire ou de la patrie  .....................................................................627
 
Chap. VIII. Des attentats commis par l'ambition  .......................................................................................................629
 
Chap. IX. Des attentats commis par le fanatisme  ......................................................................................................631
 
Chap. X. Du moment où l'intérêt des Jésuites leur commande un grand attentat.
Quelle Secte on pouvoit leur opposer  ........................................................................................................................633
 
Chap. XI. Que le Jansénisme seul pouvoit détruire les Jésuites. Qu'on doit aux Jésuites la connoissance de ce que
peut la Législation. Que pour la faire parfaite il faut, ou comme un St. BenoÎt, avoir un Ordre religieux, ou comme
un Romulus ou un Pen, avoir un empire, ou une colonie à fonder. Qu'en toute autre position, on peut proposer, mais
difficilement établir d'excellentes Loix  .......................................................................................................................639
 
Chap. XII. Examen de cette vérité. Je trouve qu'il n'est rien d'impossible aux Loix, mais que pour fixer le degré
auquel elles peuvent porter la félicité des Peuples, il faut préliminairement connoÎtre ce
qui constitue le bonheur de l'Individu  .........................................................................................................................641
 
Notes  .....................................................................................................................................................................645
 
SECTION VIII  .....................................................................................................................................................659
 
De ce qui constitue le bonheur des Individus: de la base sur laquelle on doit édifier la félicité Nationale
nécessairement composée de toutes les félicités particulieres
 
Chap. I. Tous les hommes dans l'état de société peuvent-ils également être heureux. Que la solution de cette
question suppose la connoissance des occupations différentes dans lesquelles les hommes consomment les diverses
parties de la journée  ................................................................................................................................................659
 
Chap. II. De l'emploi du tems. Que cet emploi est à peu près le même dans toutes les professions; que tous les
hommes par conséquent pourroient être également heureux  .......................................................................................661
 
Chap. III. Des causes du malheur de presque toutes les Nations. Que le défaut de bonnes Loix, que le partage trop
inégal des richesses Nationales, sont les causes de ce malheur presqu'universel: mais est-il possible de mettre
les Citoyens dans l'état d'aisance requis pour leur bonheur  .........................................................................................665
 
Chap. IV. Qu'il est possible de donner plus d'aisance aux citoyens. Que c'est à l'imperfection des Loix
qu'on doit souvent la soif insatiable de l'or  .................................................................................................................667
 
Chap. V. Du desir excessif des richesses.  Qu'entre ces motifs un des plus puissants, c'est l'ennui  ................................669
 
Chap. VI. De l'ennui  ...............................................................................................................................................673
 
Chap. VII. Des moyens inventés par les oisifs pour se soustraire à l'ennui  ..................................................................675
 
Chap. VIII. De l'influence de l'ennui sur les moeurs des Nations. Du ressort qu'il donna à la jalousie Espagnole
et Portugaise: de la part qu'il eut à la création des Sigisbées, à l'institution de l'ancienne Chevalerie.
Que pour se soustraire à l'ennui, il faut acheter le plaisir par quelque peine  ..................................................................677
 
Chap. IX. De l'acquisition plus ou moins difficile des plaisirs, selon le Gouvernement où l'on vit et le poste
qu'on occupe dans un Etat. Je prends le plaisir de l'Amour pour exemple  ....................................................................681
 
Chap. X. Qu'il faut à l'oisif une MaÎtresse coquette ou prude  .....................................................................................683
 
Chap. XI. De la variété des Romans et de l'amour dans l'homme oisif ou occupé. Que l'oisiveté qui pese à tous,
fait chercher un remede à l'ennui  ..............................................................................................................................685
 
Chap. XII. De la Religion et de ses cérémonies considérées comme remede à l'ennui. Que le seul remede efficace
sont des sensations vives et distinctes. De là notre amour pour l'Eloquence, la Poésie, enfin pour tous les Arts
d'agrémens, dont l'objet est d'exciter en nous ces sortes de sensations, et dont les regles ne sont que les moyens
d'opérer en effet  .....................................................................................................................................................687
 
Chap. XIII. Des arts d'agrémens, et de ce qu'en ce genre l'on appelle le Beau  ............................................................689
 
Chap. XIV. Du Sublime. De ce qui le constitue  .........................................................................................................693
 
Chap. XV. De la variété et simplicité requise dans tous les Ouvrages, surtout dans les ouvrages d'agrémens ..................701
 
Chap. XVI. De la Loi de continuité. Qu'on doit à l'observation de cette Loi des sensations d'autant plus vives
qu'elles sont plus distinctes  .......................................................................................................................................703
 
Chap. XVII. De la clarté du style. Que cette clarté concourt à la production du même effet: sur quoi j'observe
qu'en général la forte impression faite sur nous par les Ouvrages des Arts, dépend moins d'une imitation exacte
que d'une imitation perfectionnée de la Nature  ..........................................................................................................705
 
Chap. XVIII. De l'imitation perfectionnée de la Nature. Qu'une imitation suppose dans l'homme le pouvoir
d'abstraire d'un objet ce qu'il a de défectueux  ............................................................................................................709
 
Chap. XIX. Du pouvoir d'abstraire. Qu'il fournit aux Artistes les moyens d'imiter la Nature en l'embellissant  .................713
 
Chap. XX. De l'impression des Arts d'agrémens sur l'opulent oisif.  Qu'ils ne peuvent l'arracher à son ennui.
Que les plus riches sont en général les plus ennuyés; parce qu'ils sont passifs
dans presque tous leurs plaisirs  .................................................................................................................................719
 
Chap. XXI. De l'état actif et passif de l'homme. Que les plaisirs où l'homme est passif sont en général,
et les plus courts, et les plus coûteux  .........................................................................................................................721
 
Chap. XXII. Que c'est aux riches que se fait le plus vivement sentir le besoin des richesses. Que presque tous
croupissent dans la paresse, faute d'avoir contracté de bonne heure l'habitude du travail  ..............................................723
 
Chap. XXIII. De la puissance de la paresse. Qu'elle est souvent dans l'homme
le principe de ses vices et ses malheurs  ....................................................................................................................727
 
Chap. XXIV. Qu'une fortune médiocre assure le bonheur du citoyen. Que cette vérité
difficile n'est point impossible à persuader aux hommes  ..............................................................................................729
 
Chap. XXV. De l'association des idées de bonheur et de richesses dans notre mémoire.
Que ces deux idées y peuvent être distinguées: que par ce moyen, on rendroit au bonheur
une infinité d'hommes auxquels pour être heureux, il ne manque que de se croire tels.
Que les vérités ci-dessus établies, ne sont point de ces principes spéculatifs, inapplicables à la pratique ..........................731
 
Chap. XXVI. De l'utilité éloignée de mes principes. Que ces principes adoptés par un Prince éclairé et bienfaisant,
pourroient devenir le germe d'une Législation neuve, et plus conforme au bonheur de l'humanité ....................................733
 
Notes  .....................................................................................................................................................................735
 
SECTION IX  ........................................................................................................................................................741
 
De la possibilité d'indiquer un bon plan de législation. Des obstacles que l'ignorance met à sa publication.
Du ridicule qu'elle jette sur toute idée nouvelle et toute étude approfondie de la Morale et de la Politique.
De l'inconstance qu'elle suppose dans l'esprit humain; inconstance incompatible avec la durée de bonnes Loix.
Du danger imaginaire auquel, si l'on en croit l'ignorance, la révélation d'une idée neuve et sur-tout des vrais
principes des Loix doit exposer les Empires. De la trop funeste indifférence des hommes pour l'examen des vérités
morales et politiques. Du nom de vraies ou de fausses donné aux mêmes opinions, selon l'intérêt momentané
qu'on a de les croire telles ou telles.
 
Chap. I. De la difficulté de tracer un bon plan de Législation  ......................................................................................743
 
Chap. II. Des premieres questions à se faire, lorsqu'on veut donner de bonnes Loix. Que les récompenses accordées
aux talens et aux vertus, fût-ce un luxe de plaisir, ne corrompront jamais les mœurs  .....................................................747
 
Chap. III. Du luxe de plaisir. Que tout plaisir décerné par la reconnoissance publique, fait chérir la vertu,
fait respecter les Loix, dont le renversement, comme quelques-uns le prétendent, n'est point l'effet de l'inconstance
de l'esprit humain  ....................................................................................................................................................757
 
Chap. IV. Des vraies causes des changemens arrivés dans les Loix des Peuples. Que ces changemens y sont toujours
l'effet, et de l'imperfection de ces mêmes Loix, et de la négligence des Administrateurs, qui ne savent ni contenir
l'ambition des Nations voisines par la terreur des armes, ni celle de leurs concitoyens, par la sagesse des règlemens;
qui d'ailleurs élevés dans des préjugés dangereux, favorisent l'ignorance des vérités, dont la révélation assureroit
la félicité publique  ....................................................................................................................................................761
 
Chap. V. Que la révélation de la vérité n'est funeste qu'à celui qui la dit  ......................................................................769
 
Chap. VI. Que la connoissance de la vérité est toujours utile  ......................................................................................773
 
Chap. VII. Que sa révélation ne trouble jamais les Etats. La lenteur de ses progrès
citée en preuve de cette assertion  .............................................................................................................................777
 
Chap. VIII. De la lenteur avec laquelle la vérité se propage. Qu'il n'est point de forme de Gouvernement où sa
connoissance puisse être dangereuse  ........................................................................................................................781
 
Chap. IX. Des Gouvernemens  .................................................................................................................................785
 
Chap. X. Que dans aucune forme de gouvernement le bonheur du Prince n'est attaché au malheur des peuples .............789
 
Chap. XI. Qu'on doit la vérité aux hommes. Que l'obligation de la dire, suppose le libre usage des moyens de la
découvrir et par conséquent la liberté de la Presse  .....................................................................................................795
 
Chap. XII. De la liberté de la Presse. Que privées de cette liberté, les Nations croupissent dans l'ignorance  ..................797
 
Chap. XIII. Des maux que produit l'indifférence pour la vérité  ...................................................................................801
 
Chap. XIV. Que le bonheur de la génération future n'est jamais attaché au malheur de la génération présente.
Qu'une telle supposition est absurde; que les Gouvernemens doivent d'autant plus exciter les hommes à la recherche
de la vérité, qu'ils y sont en général plus indifférens  ...................................................................................................805
 
Chap. XV. Que les mêmes opinions paroissent vraies ou fausses, selon l'intérêt qu'on a de les croire telles ou telles.
Que l'intérêt feroit nier au besoin la vérité des démonstrations géométriques  ................................................................809
 
Chap. XVI. Que l'intérêt fait estimer en soi jusqu'à la cruauté qu'on déteste dans les autres  .........................................811
 
Chap. XVII. L'intérêt fait respecter le crime  .............................................................................................................813
 
Chap. XVIII. L'intérêt fait les Saints  ........................................................................................................................815
 
Chap. XIX. L'intérêt persuade aux Grands qu'ils sont d'une espece différente des autres hommes  ................................821
 
Chap. XX. L'intérêt fait honorer le vice dans un protecteur  ........................................................................................823
 
Chap. XXI. L'intérêt du puissant commande plus impérieusement que la vérité aux opinions générales.
Que cet intérêt les forme, et peut tout  .......................................................................................................................825
 
Chap. XXII. Qu'un intérêt secret cacha toujours aux Parlemens la conformité de la Morale
et des Jésuites et du Papisme  ...................................................................................................................................827
 
Chap. XXIII. Que l'intérêt fait nier journellement cette maxime, ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrois pas
qu'on te fÎt  ..............................................................................................................................................................829
 
Chap. XXIV. Que l'intérêt dérobe à la connoissance du Prêtre honnête homme les maux produits par le Papisme.
Que de toutes les Religions, c'est la plus intolérante  ...................................................................................................831
 
Chap. XXV. Que toute Religion intolérante est essentiellement régicide. Que son intolérance suppose en elle le
desir de régner sur les Peuples et sur les Rois  ...........................................................................................................835
 
Chap. XXVI. Des moyens employés par l'Eglise pour s'asservir les Nations  ................................................................839
 
Chap. XXVII. Du tems où l'Eglise Catholique laisse reposer ses prétentions  ...............................................................841
 
Chap. XXVIII. Du tems où cette Eglise fait revivre ses prétentions  ............................................................................845
 
Chap. XXIX. Des prétentions de l'Eglise prouvées par le droit  ....................................................................................847
 
Chap. XXX. Des prétentions de l'Eglise prouvées par le fait  .......................................................................................851
 
Chap. XXXI. Des moyens d'enchaÎner l'ambition ecclésiastique. Que le tolérantisme seul peut la contenir; que lui seul
peut en éclairant les esprits, assurer le bonheur et la tranquillité des Peuples, dont le caractere est susceptible
de toutes les formes, que lui donnent les Loix, le Gouvernement, et surtout l'éducation publique  ....................................857
Notes .....................................................................................................................................................................863
 
SECTION X  .........................................................................................................................................................879
 
De la puissance de l'instruction: des moyens de la perfectionner: des obstacles qui s'opposent aux progrès de
cette science. De la facilité avec laquelle ces obstacles levés, l'on traceroit le plan d'une excellente éducation
 
Chap. I. L'éducation peut tout  ..................................................................................................................................879
 
Chap. II. De l'éducation des Princes. Qu'on n'en peut attendre des Grands que d'un grand changement
dans leur instruction...................................................................................................................................................885
 
Chap. III. Avantages de l'éducation publique sur la domestique  ...................................................................................889
 
Chap. IV. Idée générale sur l'éducation physique ........................................................................................................893
 
Chap. V. Dans quel moment et quelle position l'homme est susceptible d'une éducation morale ......................................897
 
Chap. VI. De l'éducation relative aux diverses professions  .........................................................................................899
 
Chap. VII. De l'éducation morale de l'homme. Des obstacles qui s'opposent
à la perfection de cette partie de l'éducation  ..............................................................................................................903
 
Chap. VIII. Intérêt du Prêtre, premier obstacle à la perfection de l'éducation morale de l'homme  .................................913
 
Chap. IX. Imperfection de la plupart des gouvernemens, second obstacle
à la perfection de l'éducation morale de l'homme  .......................................................................................................917
 
Chap. X. Que toute réforme importante dans la partie morale de l'éducation en suppose une
dans les Loix et la forme du gouvernement  ...............................................................................................................921
 
Chap. XI. Que les obstacles qui s'opposent aux progrès de l'instruction une fois levés,
le problême de la meilleure éducation possible est résolu  ............................................................................................925
 
RÉCAPITULATION  ...........................................................................................................................................929
 
Des principales questions traitées dans cet Ouvrage.
Que mon objet dans les quatre Chapitres suivans est de prouver:
Chap. I. L'analogie de mes opinions avec celles de Locke. De faire sentir:
Chap. II. Toute l'importance et l'étendue du principe de la sensibilité physique.
 
De répondre:
Chap. III. Aux accusations de matérialisme et d'impiété De l'absurdité de ces accusations:
Chap. IV. De l'impossibilité pour tout Moraliste éclairé d'échapper aux censures ecclésiastiques.
 
L'ouvrage, dont il est sûr que la conception et la rédaction étaient menées à bien dès 1769, ne sera publié qu'après la mort de l'auteur, décédé le 26 décembre 1771. On ne trouve pas ou plus d'édition antérieure à 1773. L'édition la plus ancienne figurant au catalogue de la Bibliothèque Nationale est celle en deux volumes, publiée à Londres, par la "Société typographique", 1773. Le catalogue mentionne "ouvrage posthume de M. Helvétius (publié par le prince Galitzin)". C'est le texte de cette édition qui est ici reproduit.
Les éditions postérieures sont entièrement conformes à l'édition de 1773, à Londres, les seules variantes dignes d'être mentionnées étant la présentation typographique des quatre chapitres qui suivent, à la fin de l'ouvrage, la Récapitulation (par exemple, l'édition Lepetit, de 1818, présente ces chapitres sous le titre "Conclusion générale") ; et d'autre part la présentation des notes.
La présente édition conserve, avec parfois leurs incertitudes ou leurs variations, l'orthographe, l'accentuation et la ponctuation de l'édition mentionnée. Elle en conserve aussi la présentation des notes, qui distingue des notes appelées par des lettres, placées en bas de page, et des notes appelées par des chiffres et placées en fin de section (les éditions postérieures dont nous avons pris connaissance placent toutes les notes en bas de page). Pour la correction des coquilles ou erreurs diverses du texte de 1773, ont été consultées l'édition des Œuvres d'Helvétius, à Paris, chez Jean Servieres (et) Jean-François Bastien, 1792, et l'édition des Œuvres complètes d'Helvétius, nouvelle édition, à Paris, chez Mme Ve Lepetit, 1818.
Le plus souvent, Helvétius traduit en français, au plus près de sa citation, les phrases ou les passages qu'il rapporte en latin. On trouvera en fin d'ouvrage une proposition de traduction pour les quelques phrases dont il ne donne pas dans le contexte immédiat l'équivalent en français.
L'exemplaire de référence a été prêté par la Bibliothèque SJ des Fontaines à Chantilly.
Geneviève et Jacques Moutaux
 

Claude-Adrien Helvétius (1715-1771), fermier général dès l’âge de 23 ans — dépensant sa fortune, dit-on, en plaisirs et en bienfaits quitta la finance pour les lettres vers 1750, et s’essaie d’abord à la poésie et au théâtre ; lecteur de Condillac, il opte pour la philosophie.
«L’affaire Helvétius» met en cause l’esprit et le principe de l’Encyclopédie.
La lecture du second traité s’impose, si l’on  veut saisir l’ensemble, et l’actualité, de la pensée d’Helvétius. On y trouve la défense et illustration des thèses, controversées, du précédent - la notion d’intérêt ; la généalogie des croyances religieuses, et leur inanité ; la critique du rôle social et politique du clergé — avec l’exposé, sans détour ni sous-entendus, d’un matérialisme conséquent ; plus une critique, très significative, de l’Emile de Rousseau. Philosophe de l’éducation, Helvétius se fait réformateur, et définit l’esprit d’une organisation de l’instruction publique. De l’Homme, enfin, pose le problème de l’humanité, à tous les sens du terme : nature ou essence spécifique, bienveillance, mais aussi coexistence des nations par toute la terre.
(Catalogue des Auteurs, CF)
auteurs
de N à V
auteurs
de H à M
auteurs
de D à G
auteurs
de A à C
catalogues
accueil