Version numérisée de l‘ouvrage
LA METTRIE
Oeuvres philosophiques t. II 
Biographie
Présentation du livre
Table des matières
 
OEUVRES
PHILOSOPHIQUES
 
TOME II
 
Traité du vertige  ...............................................................................   9
 
La volupté  .........................................................................................85
 
L'Homme plus que machine  ..............................................................139
 
Épître à Melle ACP  ..........................................................................213
 
Épître à mon esprit  ...........................................................................225
 
Discours sur le bonheur  ....................................................................235
 
L'art de jouir  ....................................................................................297
 
Vénus métaphysique  ........................................................................335
 
La Mettrie n'ayant édité de son vivant qu'un seul recueil d'Œuvres philosophiques (tome I de notre édition), le présent volume rassemble des textes parus isolément ou regroupés dans les œuvres posthumes. Nous les donnons ici dans l'ordre chronologique de leur parution.
Traité du vertige, avec la "description d'une catalepsie hystérique et une lettre à Monsieur Astruc, dans laquelle on répond à la critique qu'il a faite d'une Dissertation de l'auteur sur les Maladies Vénériennes", Rennes, chez la Veuve de P.-A. Garnier,1737. Le texte est précédé d'une Dédicace à Monsieur Boerhaave et d'un Avertissement. Ce traité se trouve à la Bibliothèque nationale sous la cote 8° Td85 43. Une autre édition, en 1741, également à la Bibl. nat. joint l'ouvrage à l' Abrégé de la théorie chymique, " tirée des propres écrits de Monsieur Boerhaave". La bibliothèque de l'Arsenal possède les éditions de 1737, 1738 et 1741. La Mettrie a publié le Traité du vertige dans ses Œuvres de Médecine (Fromery, Berlin, 1751, un volume).
 
La volupté fut d'abord publiée en 1746 (d'après Pierre Lemée, Julien Offray de La Mettrie, sa vie, son œuvre, Mortain, 1954). En 1747 paraît, sans nom d'auteur, l'École de la volupté, chez P. Marteau, Cologne. Cet ouvrage est à la Bibliothèque nationale sous la cote Rz 3160. Les éditions ultérieures (dans les Œuvres philosophiques parues à Amsterdam en 1753, 1764, 1774 et à Berlin en 1764, 1774 et 1796) portent le titre: La volupté, par Monsieur le Chevalier de M**, capitaine au régiment Dauphin. Le texte de La volupté comporte quelques additions par rapport à celui de l'École de la volupté.
 
L'homme plus que machine fut publié anonymement sans mention de lieu ni d'éditeur en 1748. Pierre Lemée signale une réédition en 1755 à Leyde, avec la mention "par Elie Luzac", et fait état de la controverse sur l'attribution de l'ouvrage à La Mettrie. Dans La France littéraire (Firmin-Didot, 1827-1839), Joseph-Marie Quérard ne mentionne pas ce texte et seules les éditions d'Œuvres philosophiques d'Amsterdam en 1764 (Bibl. de l'Arsenal, cote 8° ScA 662 (I-2), 3 tomes en 2 vol) et en 1774 (Bibl. Sainte-Geneviève cote ? 71515 Rés. 3 vol) reprennent l'ouvrage.
 
L'Épître à Mademoiselle A.C.P. ou la machine terrassée et l'Épître à mon esprit ou l'anonyme persiflé sont publiées ensemble dans le volume d'Œuvres philosophiques de 1753 et se retrouvent dans les éditions ultérieures.
L'Épître à Mademoiselle A.C.P. attribue L'homme plus que machine au même auteur que L'homme machine et l'homme plante.
Quérard signale une édition séparée de l'Épître à mon esprit (Paris, Valade, 1774).
 
L'Anti-Sénèque ou Discours sur le bonheur a connu trois versions antérieures, qu'étudie John Falvey: Julien Offray de La Mettrie, Discours sur le bonheur, critical edition, the Voltaire Foundation etc. Oxford, 1975
A. Traité de la vie heureuse par Sénèque, avec un discours du traducteur sur le même sujet. En exergue : "Felix qui potuit rerum cognoscere causas atque omnes et inexorabile fatum subjecis pedibus strepitumque Acherontis averi", Virg.l. IV. Postdam, C.-F. Voss, 1748.
B. Anti-Sénèque ou le souverain bien
"Vertueux sans mérite et vitieux sans crime". Corneille, Œdipe. Postdam, 1750.
C. Anti-Sénèque ou le souverain bien. En exergue: "Felix qui potuit rerum cognoscere causas". Amsterdam, Wetstein, 1751.
La version A se trouve au British Museum.
J. Falvey suggère que l'exclusion du Discours sur le bonheur des Œuvres de 1751, due probablement à la volonté de Maupertuis et de Frédéric II, était sans doute l'une des raisons de l'addition des 60 derniers paragraphes du Système d'Épicure à la version originale de cette œuvre intitulée: Réflexions philosophiques sur l'origine des animaux (voir notre tome I).
 
Nous avons dans le présent volume suivi le texte des Œuvres de 1774 (l'édition d'Amsterdam est à la bibl. Sainte-Geneviève, l'édition de Berlin a été reproduite en 1970, Georg Olms Verlag, Hildesheim -New York). Au titre près, c'est sans doute le texte de 1751.
L'art de jouir apparaît dans les œuvres publiées en 1753 à Amsterdam, mais avec un titre et une pagination propre avec la mention: "à Cythère,1753" (Bibl. nat. Cote D2 8770). Lemée pense qu'il fut d'abord publié à Berlin en 1751. Comme L'art de jouir et La volupté comportent plusieurs passages presque identiques, L'art de jouir est parfois exclu (Berlin 1774 et 1796) et seules les éditions d'Amsterdam (1753,1764 et 1774) donnent les deux ouvrages.
L'ouvrage fut réédité avec L'homme plante dans: De la propagation du genre humain, ou Manuel indispensable pour ceux qui veulent avoir de beaux enfants de l'un ou de l'autre sexe (anonyme, Paris, an VII). Il fut également réédité par Maurice Solovine, (Paris, Bos-sard, 1921) avec l'homme machine.
 
La Vénus métaphysique ou Essai sur l'origine de l'âme humaine parut à Berlin, chez J.-C. Voss, sans nom d'auteur, mais avec la mention: par M.L., 1752. L'attribution du livre à La Mettrie a été discutée. L'ouvrage se trouve à la Bibl. nat. (cote 8°Z 19087 (5) et à l'Arsenal (cote 8° SA 1023 et 1200).
Nous avons respecté l'accentuation, la ponctuation et l'orthographe.
Le Traité du vertige est le seul qui comporte une table. Les références médicales de La Mettrie y sont souvent pratiquement illisibles même dans l'original. Nous prions le lecteur de bien vouloir excuser d'éventuelles erreurs.
 
Nous n'avons pas repris les œuvres médicales de 1751, ni les traités, ni les pamphlets, ni la traduction des œuvres de Boerhaave (7 volumes). Nous avons également laissé, en raison de son volume, l'Ouvrage de Pénélope, ou Machiavel en médecine, par Aletheius Demetrius, Genève, 1748-1750.
Francine Markovits
 

Médecin philosophe -  il a étudié auprès de Boerhaave - Julien Offray de La Mettrie (1709-1751) s’alièna tout ensemble ses confrères des deux bords, par ses travaux sur la sexualité, les maladies vénériennes, le vertige, autant que pour le matérialisme de ses écrits philosophiques, jugés dangereux pour la religion bien sûr, mais aussi pour la morale et la société. Après la condamnation de l’Histoire naturelle de l’âme et de L’homme machine, il accepta l’asile que lui offrit Frédéric II à la Cour de Prusse, où il mourut, dit-on, d’une indigestion.
Epicurien, il voit dans la méconnaissance de la nature l’origine des religions, et conçoit le plaisir comme une dimension naturelle du vivant ; avant Cabanis, il travaille sur les rapports du physique et du moral dans l’homme, et substitue le concept d’organisation au dualisme de l’âme et du corps; après Spinoza, et avec Montesquieu et d’Alembert, il montre que la liberté est l’effet des lois, et non leur principe, et qu’on ne troublerait aucunement l’ordre public en ne justifiant les institutions que par leur utilité. Les oeuvres philosophiques rassemblées en ces deux volumes (t.I 1751 ; t.II 1737-1752) éclairent le sens particulier de ce combat pour la liberté d’expression.
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