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LAMARCK
Recherches sur l'organisation des corps vivants (1802)
Biographie
Présentation du livre
Table des matières
 

RECHERCHES SUR L'ORGANISATION DES CORPS VIVANTS
 
Motifs de cet ouvrage  ..............................................................................................................................................9
Discours d'ouverture  ..............................................................................................................................................11
Recherches sur l'organisation des corps vivans  ........................................................................................................15
 
Première partie:
Des progrès de la composition de l'organisation des corps vivans, à mesure que les circonstances le favorisent  ............15
 
Seconde partie:
De la formation directe des premiers traits de l'organisation, de la cause qui produit et entretient le mouvement
organique, et par suite de l'origine des corps vivans  ..................................................................................................55
 
Appendice.
Des espèces parmi les corps vivans  ........................................................................................................................97
Recherches sur le fluide nerveux  ..........................................................................................................................107
Table raisonnée des matières  ................................................................................................................................133
 
TABLE RAISONNÉE DES MATIÈRES
A
Affinités chimiques
Entre les diverses sortes de matières qui existent, les affinités sont-elles des forces qui agissent, ou des
convenances qui permettent? Question importante qui mérite d'être examinée, et dont la solution est nécessaire
pour fixer solidement la théorie. 58
 
Anéantissement. De la colonne vertébrale
Cette base du squelette articulé, qui sert de soutien au corps des animaux les plus parfaits, et facilite ses
mouvemens divers, qui se dégrade progressivement dans chaque systême d'organisation, depuis l'homme jusqu'au
poisson inclusivement, et qui manque généralement dans tous les animaux des ordres inférieurs, fournit une preuve
évidente de la composition croissante de l'organisation dans chaque systême, depuis le polype
jusqu'à l'homme. 23
—Du cœur
Comme tous les autres, cet organe singulier et spécial pour la circulation des fluides, se dégrade successivement,
depuis les animaux à mamelles jusqu'aux arachnides ou jusqu'aux insectes, où il se trouve tout-à-fait anéanti. 26
—De l'organe de la vue
Cet organe subit le sort de tous les autres, cesse entièrement d'exister dans les vers et dans les animaux des ordres
inférieurs, et concourt à la même preuve que les indications précédentes. 29
Il en est de même de la fécondation sexuelle 28
 
Annelides (les): Animaux du sixième rang, que l'on avoit confondus avec les vers, et dont ils sont fort éloignés par
l'organisation 24
 
Appendice 97
 
Arachnides (les): Animaux du huitième rang, que l'on confondoit mal-à-propos avec les insectes; ils ne subissent point
de métamorphose, et leurs rapports naturels ne permettent pas qu'on les écarte des crustacés: ce sont les premiers qui
offrent des stigmates et des trachées pour la respiration 26
 
B
Biologie (la): voyez p.123. C'est une des trois parties de la physique terrestre; elle comprend tout ce qui a rapport
aux corps vivans, et particulièrement à leur organisation, à ses développemens, à sa composition croissante avec
l'exercice prolongé des mouvemens de la vie, à sa tendance à créer des organes spéciaux, à les isoler, à en centraliser
l'action dans un foyer, etc.
 
C
Création de la faculté de se reproduire
Sans cette faculté, que la nature crée en formant les corps vivans les plus simples, aucun des perfectionnemens
d'organisation, obtenus par l'exercice de la vie, ne seroit conservé; il n'y auroit de corps vivans que ceux qui
résulteroient d'une formation directe. La faculté de se reproduire n'est qu'une extension de la faculté de développement
et d'accroissement qui se trouve plus ou moins perfectionnée, selon le mode de régénération où les individus ont pu
parvenir, p. 80 et suiv. voyez les différens modes de génération, p.42 et suiv. 81
 
Crustacés (les): animaux du septième rang, que l'on confondoit mal-à-propos avec les insectes. Après eux finit
l'existence du cœur, des artères et des veines 25
 
D
Dégradation de l'organisation d'une extrémité à l'autre de la chaîne des animaux. Je n'ai cité qu'un petit nombre de
faits que j'ai choisis parmi les plus importans; mais ils suffisent pour établir l'évidence de cette dégradation.
Suivez la marche de la nature, et pour cela remontez du plus simple vers le plus composé; alors vous serez convaincu
que cette dégradation prouve les progrès de la composition de l'organisation, à mesure que le temps
et les circonstances les favorisent  15
 
Discours d'ouverture  11
 
E
Echelle animale: elle réside dans la distribution des masses, c'est-à-dire des différens systêmes d'organisation,
et non dans celle des espèces ni même des genres  38
En commençant par celle de ses extrémités qui comprend les animaux les plus parfaits, on voit qu'elle présente dans
ses différentes masses une dégradation de l'organisation animale, une simplification croissante de cette organisation,
qui indique que la nature a successivement formé tous les animaux en suivant une marche opposée  18
 
Elémens (les): Quels qu'ils soient, leur considération présente une question de la première importance, que cependant
l'on n'a jamais agitée, et qui, conséquemment n'a jamais subi d'examen: la voici. Les élémens ont-ils en eux, une
tendance à s'engager dans l'état de combinaison? Quoiqu'il y ait les plus fortes raisons pour la négative, on a supposé
le contraire, et l'on s'est ensuite occupé de créer des théories.
 
Espèces (les): Il n'y a point d'espèces constantes d'une manière absolue parmi les corps vivans, mais seulement d'une
manière relative  97
La même chose a lieu pour les espèces parmi les minéraux; leur constante apparence tient à l'état plus ou moins
stationnaire des individus, et au remplacement continuel de ceux qui sont détruits ou changés  101
 
Exercice d'un organe (l'): tout organe fortement exercé se fortifie, se développe, accroît ses dimensions, agrandit
et étend ses facultés, p.47 et suivantes, et p.52
Par une opposition nécessaire, le défaut d'exercice d'un organe l'appauvrit insensiblement, et après beaucoup de temps
d'un pareil défaut d'emploi, l'organe est tout-à-fait anéanti  46
De tous les organes, celui dont l'exercice développe le plus éminemment les facultés, c'est l'organe de la pensée,
en un mot c'est le cerveau  88
 
F
Facultés (les): plus elles sont bornées dans leur nombre, plus elles ont d'étendue et de puissance, et réciproquement  64
Les facultés se développent et s'étendent par l'emploi des organes qui les fournissent, et cet emploi fortifie et étend
les organes mêmes qui s'y trouvent assujettis  47 et suiv.
La première faculté de la nature animale est l'irritabilité. Dans les corps vivans les plus simples, cette faculté est
réduite à la contractibilité des parties; mais dans ceux qui ont un organe pour le fluide nerveux, elle devient la cause
immédiate de l'exercice du sentiment, sans cesser d'en être distincte  78
 
Fécondation (la): elle consiste dans l'établissement d'une disposition particulière des parties intérieures d'un embryon,
à l'aide d'un fluide subtil et pénétrant qui se répand dans sa masse; ce fluide la traverse en divers sens,
y détruit par son mouvement et son passage la confusion qui se trouvoit dans ses parties, et y établit une disposition
et un état de choses qui n'y existoit pas auparavant   70 et suiv.
La nature imite son procédé de la fécondation dans un autre ordre de choses, sans avoir besoin du produit d'aucune
organisation préexistante  72
 
Fluide nerveux; recherches sur ce fluide  107
Il a beaucoup d'analogie avec le fluide électrique et avec le feu éthéré,  p.110 et 129;
il sert aux actes de la pensée, et c'est lui qui trace ou imprime les idées dans l'organe qui donne lieu à ces actes, 112
enfin il produit le mouvement musculaire  114
 
Fonctions vitales; la première de ces fonctions, celle que la nature établit avant toute autre dans les corps organisés
qu'elle crée directement, c'est la nutrition,  78
elle en fait naître ensuite la faculté d'accroissement, et par une extension de celle-ci que l'usage de la vie
perfectionne progressivement, se forment les différens modes de régénération. 81 et suiv.
 
Formation directe des premiers traits de l'organisation  55, 68 et 69
La nature exécute cette formation en imitant la fécondation organique sur des matières appropriées et dans les
circonstances favorables, à l'aide de fluides subtils qui se meuvent ou circulent dans les milieux environnans  72
 
G
Générations spontanées (les): la nature en forme nécessairement à l'extrêmité de chaque règne des corps vivans,
où se trouvent les corps organisés les plus simples  73
Les différens modes de génération prennent leur source dans cette fonction vitale qu'on nomme nutrition, dont
l'extension donne successivement lieu à la faculté d'accroissement, à celle de la régénération des parties tronquées,
et à celle des multiplications par scissions de parties, par gemmes externes, par gemmes internes, et par des embryons
fécondables  42 et suiv., et 82 et suiv.
 
H
Habitudes des animaux: les habitudes des animaux ne sont que des répétitions d'actions; elles tracent les bornes qui
circonscrivent l'étendue de leur intelligence, et en effet elles prennent leur source dans les actes de la pensée de
l'animal qui n'exerce ses facultés intellectuelles que sur le petit nombre d'objets relatifs à ses besoins et aux
dangers qu'il tend à éviter  90
Moins l'homme exerce et varie sa pensée, plus il se soumet au pouvoir de l'habitude; et ce pouvoir est d'autant plus
grand, que par suite du peu d'exercice de son intelligence, l'homme a moins d'idées acquises  87 et suiv.
Ce sont les habitudes des animaux qui ont donné lieu aux développemens, aux dimensions et à la forme des parties de
leurs corps, et non la forme de ces parties qui ont fait naître leurs habitudes   44
Aux exemples que j'ai cités j'aurois pu joindre celui de la forme de la giraffe (camelopardalis), animal herbivore qui,
vivant dans des lieux où la terre est aride et sans herbages, se trouve obligé de brouter le feuillage des arbres,
et de s'efforcer continuellement d'y atteindre.
 
Homme (l'): quelques considérations à son égard  87
 
I
Imitation (l'): c'est le premier degré de variation de la pensée d'un animal au-delà du cercle de ses habitudes.
L'oiseau n'a de moyen d'imitation que dans l'organe de sa voix; et comme aucun animal des ordres inférieurs n'est
imitateur, il est le premier qui offre une variation et un emploi de son intelligence hors de ses habitudes.
Les quadrumanes, qui sont de tous les animaux ceux qui ont les moyens les plus étendus, imitent par des actions;
enfin, l'homme-enfant est aussi trés imitateur  90 et 91
 
Influence du fluide nerveux sur les muscles  114
 
Insectes (les); animaux du neuvième rang: ils subissent naturellement des métamorphoses; ils manquent d'artères et de
veines, qui de même ne se retrouvent plus dans aucun animal des rangs postérieurs, et ce sont les derniers animaux qui
aient des yeux   27
 
Irritabilité (l'): cette faculté est le propre de la nature animale; elle prend sa source dans l'orgasme,
et elle est nécessaire à l'exercice du sentiment, dont elle est néanmoins toujours distincte, p.78, 119 et 123
M
Mammaux (les); animaux du premier rang: ce sont ceux qui ont l'organisation la plus perfectionnée, les facultés les
plus nombreuses, et l'intelligence la plus variée et la plus étendue  19
 
Molécules intégrantes des composés (les): sont-elles invariables dans leur nature et aussi anciennes que le globe,
ou peuvent-elles varier dans le nombre et dans les proportions des principes qui les constituent, et par conséquent
changer de nature? p. 102 voilà une question de première importance pour la théorie de la minéralogie et de la chimie;
il faut donc avant tout s'occuper de la décider d'une manière solide
 
Mollusques (les); animaux du cinquième rang: ce sont les mieux organisés des animaux sans vertèbres: ils offrent
les premiers exemples des deux sexes réunis dans le même individu  24
 
Motifs de l'ouvrage  9
 
Mouvement organique: le propre de ce mouvement est non-seulement de développer l'organisation;
mais encore de tendre à multiplier les organes, et à les isoler dans des foyers particuliers  15
En effet le propre du mouvement des fluides dans les parties souples des corps vivans, est de s'y frayer des routes,
des lieux de dépôt et des issues; d'y créer des canaux et de les varier à raison de la diversité, soit des mouvemens,
soit de la nature des fluides qui y donnent lieu; enfin d'agrandir, d'alonger, de diviser et de solidifier graduellement
ces canaux, et les organes par les matières qui se forment dans ces fluides et qui s'en séparent sans cesse  15 et 16
 
Multiplication des individus: elle se fait par une scission naturelle du corps dans les polypes amorphes,  p.83 et 84;
par bourgeons ou gemmes externes dans les polypes à rayons, p.84;
par bourgeons ou gemmes internes dans les radiaires, p.85;
enfin par fécondation organique ou génération sexuelle dans les animaux des 9 premiers rangs ibid.
 
N
Nature animale (la): elle exige pour exister dans un corps vivant, la faculté d'être irritable dans ses parties;
ainsi la présence seule de l'irritabilité subsistante dans les parties d'un corps vivant, constitue la nature animale.
 
Nutrition (la). C'est une faculté essentielle à l'existence et la conservation de tout corps vivant.Non-seulement la
nutrition fournit aux réparations des pertes auxquelles tout corps vivant est assujetti, et aux développemens
d'organisation que le mouvement organique tend à former; mais en outre, jusqu'à un certain terme de la vie, elle fournit
à l'accroissement et aux moyens de multiplication. Après ce terme, par la nature des matières qu'elle fixe, elle parvient
à détériorer progressivement les organes, et amène inévitablement la mort  15
 
O
Oiseaux (les); animaux du second rang: ce sont les plus parfaits après les mammaux: ils ont une intelligence qui produit
des actes plus variés que celle des animaux des rangs inférieurs  20
 
Organes des corps vivans: on donne ce nom à toute partie d'un corps vivant qui a quelque fonction à remplir, ou quelque
fluide soit à contenir, soit à transmettre, ou quelqu'action à opérer. Le premier organe spécial pour la nature animale,
est celui de la digestion; c'est un canal alimentaire  79
L'organe de la pensée, sur-tout dans l'homme, est celui de tous les organes qui acquiert les facultés les plus étendues
par un grand exercice et une longue habitude d'emploi,  p.88 et suiv.
le défaut d'exercice de cet organe borne singuliérement l'intelligence de l'homme, l'asservit à des habitudes, et le
rapproche de l'animal  89 et suiv.
Ce ne sont pas les organes ni la forme particulière du corps de chaque animal qui ont donné lieu à ses habitudes;
mais ce sont au contraire les habitudes, la manière de vivre et les circonstances dans lesquelles se sont rencontrés
les individus dont il provient, qui ont avec le temps constitué la forme de son corps, le nombre et l'état de ses
organes, enfin les facultés dont il jouit   44
 
Organisation: les différens états de l'organisation dans les animaux, fournissent le nombre et l'étendue de leurs
facultés, et chacun de ces états a été acquis peu à peu à l'aide des circonstances qui s'y sont trouvées favorables,
à la suite de beaucoup de temps, et par des habitudes contractées et devenues nécessaires  16 et 92
La nature crée elle-même les premiers traits de l'organisation dans des masses de matières appropriées et où il n'en
existoit pas, en imitant à l'aide d'un fluide subtil qui se meut dans les milieux environnans la fécondation
organique  72 et 75
 
Orgasme vital (l'): dans les animaux les moins parfaits il est le produit du calorique des milieux environnans,
et dans les autres, il résulte du calorique qui se dégage sans cesse du principal des fluides de l'animal qui en contient
toujours abondamment dans l'état de feu fixé  61
Dans tous les animaux l'orgasme est la cause essentielle de l'irritabilité de leurs parties. Tant que l'on négligera de
donner de l'attention à l'orgasme, la vie et tous les phénomènes de l'organisation seront inintelligibles.  63
 
P
Pensée (la): c'est un acte de physique qui s'exécute dans le principal foyer du systême nerveux, et qui ne peut
s'exécuter qu'à la suite d'idées préalablement acquises par les sens  112
Tous les actes qui constituent la pensée sont des comparaisons d'idées, soit simples, soit complexes, et les résultats
de ces comparaisons sont des jugemens: ces actes s'opèrent par des mouvemens du fluide nerveux, qui se déplace et se
répand dans les parties de l'organe où ces idées ont été tracées, et qui y acquiert de nouveaux mouvemens que ces
impressions lui communiquent. Enfin, comme les différentes sortes d'agitations et de déplacement du fluide subtil des
nerfs dans l'organe de la pensée y impriment autant d'idées nouvelles, il en résulte que l'exercice habituel des
mouvemens de ce fluide dans l'organe dont il s'agit, y multiplie à l'infini les pensées, perfectionne l'intelligence
et crée le génie. ibid.
 
Poissons (les); animaux du quatrième rang: chez eux finit complètement l'existence de la colonne vertébrale  22
 
Polypes (les); animaux du douzième et dernier rang: ce sont ceux qui ont l'organisation la plus simple, le moins
d'organes spéciaux, le moins de facultés, et c'est parmi eux que se forment les premières ébauches de l'organisation  32
 
Q
Quadrumanes (les): ce sont ceux des animaux du premier rang, qui ont les organes les plus développés, les facultés
les plus nombreuses, et l'intelligence la plus variée et la plus perfectionnée après l'homme  91
Les plus parfaits d'entr'eux approchent beaucoup de l'homme, quoiqu'ils lui soient réellement inférieurs à tous égards.
Au lieu d'être tous au même niveau de perfectionnement, ils présentent entr'eux d'aussi grandes différences, et même
de plus grandes que celles qui existent entre le plus parfait des leurs et l'homme.  93 et suiv.
J'ai examiné et comparé pendant assez long-temps à la ménagerie du muséum, la différence d'intelligence entre
l'Ouanderou (Simia silenus) et le Magot (Simia inuus); l'intelligence de celui-ci m'a paru de beaucoup supérieure à
celle du premier; il y a lieu de croire cependant qu'il y a encore pour l'intelligence, une distance énorme entre
le Magot et le Troglodyte,  voyez p.94
 
R
Radiaires (les); animaux du onziéme et de l'avant-dernier rang: ils manquent généralement de tête;
ils n'ont ni moelle alongée, ni nerfs perceptibles, et ne sont plus que simplement irritables  29
 
Raison (la): c'est l'expression de la supériorité d'intelligence qui distingue l'homme de tous les animaux,
et qui lui donne la faculté d'examiner tous les objets soumis à ses sens, de comparer ces objets entr'eux,
ainsi que ses idées de tous les ordres, et de tout juger.La raison de l'homme se développe avec son intelligence,
à mesure qu'il exerce l'organe de sa pensée, et qu'il met à profit l'expérience; mais ses passions la rendent trop
souvent insuffisante pour son bonheur, et elle est assujettie aux désordres qui peuvent s'effectuer dans l'organe
où se forment ses pensées.  87
 
Reptiles (les): ce sont les animaux du troisième rang; moins perfectionnés dans leur organisation que les mammaux et
les oiseaux, ils offrent le premier exemple d'une irritabilité long-temps prolongée après la destruction de l'individu,
et d'une grande faculté reproductive; car on a observé que la queue coupée à un lézard repousse en son entier.
Chez eux finit l'organe respiratoire, appelé poumon, et les membres articulés qui dépendent du squelette   21
 
S
Sentiment (le): c'est une faculté animale distincte de l'irritabilité, qui n'existe que dans les animaux qui ont un
organe spécial (des nerfs) pour la produire, et qui, en conséquence, n'est pas le propre de tout animal, comme on le
croit généralement.
 
T
Tableau du règne animal, relatif à la gradation de composition et de perfectionnement de l'organisation des animaux  34
 
Troglodyte (le): c'est l'animal le plus voisin de l'homme  93
 
V
Vie (la): c'est un ordre de choses dans les parties de tout corps qui la possède, qui permet ou rend possible
l'exécution du mouvement organique, et qui, tant qu'il subsiste, s'oppose efficacement à la mort   57
A cet ordre de choses, au moins dans les animaux, il faut nécessairement joindre l'orgasme, qui complète ce qui fait
l'essence de la vie  57
 
Nota. Pour ceux de mes Lecteurs, que la concision de mes idées, et sur-tout leur peu de développement mettroient dans
le cas de n'en pas saisir suffisamment la liaison et leur véritable sens, cette Table raisonnée des matières sera
utile à consulter; parce qu'elle offre les principales considérations présentées dans cet écrit, réduites à leur
expression la plus simple.
 
Les recherches sur l'organisation des corps vivants sont parues en 1822 (An X). La première partie fut rééditée avec les autres Discours d'ouverture en 1906 dans le "Bulletin scientifique de la France et de la Belgique". Il n'y a pas d'autres rééditions connues.
Le texte publié ici se conforme à l'édition intégrale de 1802.
Jean-Marc Drouin
 
La vie du Chevalier de Lamarck (1744-1829) appartient à la légende de la science, et bien des polémiques s’attachent à ce nom. Ayant quitté les armes pour les sciences, il subit, entre autres malheurs, la défaveur du pouvoir impérial, l’incompréhension de ses collègues et l’hostilité marquée du puissant baron Cuvier. Buffon cependant le protégeait ; en 1778, l’Académie des sciences le reçoit ; suit en 1794 sa nomination de Professeur de Zoologie au Museum d’Histoire Naturelle.
Les Recherches offrent une excellente introduction à la Philosophie zoologique, plus complexe et plus connue. L’intérêt de l’auteur pour la chimie et la météorologie ont nui à sa réputation scientifique mais, reconnu en botanique et en zoologie, il compte parmi les premiers à nommer «biologie» la science du vivant où convergent, comme il le montre, les deux disciplines, au sein d’une théorie du changement des formes vivantes. Suivant, et dépassant, ses premières intuitions transformistes, Lamarck cherche à fonder la biologie dans une "philosophie" des principes qui gouvernent la nature, appuyée sur l’idée d’une série progressive et graduée des classes zoologiques, en une hiérarchie qui va des infusoires à l’homme. Cette échelle correspond à une généalogie, et la classification se révèle une histoire.
(Catalogue des Auteurs, CF)
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