EUGENE LERMINIER
Philosophie du droit, 1831
Biographie
Présentation du livre
Table des matières
 
PHILOSOPHIE DU DROIT
 


PRÉFACE  .................................................................................................................9
INAUGURATION DE LA CHAIRE  .........................................................................31
 
LIVRE PREMIER
DE L'HOMME
Chapitre I. Plan de l’ouvrage .......................................................................................33
Chapitre II. De l’individualité .......................................................................................49
Chapitre III. Du Droit. De la Sociabilité.  De la Politique  ..............................................58
Chapitre IV. De la Science ..........................................................................................63
Chapitre V. De la Religion ...........................................................................................68
 
LIVRE DEUXIÈME.
DE LA SOCIÉTE
Chapitre I. De l’État. De la Loi. Du Pouvoir. De la Liberté  ..........................................77
Chapitre II Du Droit des Gens. De la Paix et de la Guerre  ...........................................86
Chapitre III. De la Famille. Du Mariage. Du Divorce. De l’Éducation  .........................100
Chapitre IV. De la Propriété  ......................................................................................114
Chapitre V. De la succession naturelle et testamentaire. Des contrats  ..........................130
Chapitre VI. Des bases philosophiques de la législation pénale  .....................................141
 
LIVRE TROISIÈME.
L’HISTOIRE
Chapitre I. Rome  ......................................................................................................161
Chapitre II. Les lois barbares. La féodalité  .................................................................177
Chapitre III. L’Eglise. La Réforme. Le Droit canonique  ..............................................187
Chapitre IV. L’ancienne Monarchie française   ............................................................201
Chapitre V. La Constitution anglaise ............................................................................218
Chapitre VI. La Révolution française  .........................................................................231
 
LIVRE QUATRIÈME.
LES PHILOSOPHES
Chapitre I. Platon  ......................................................................................................247
Chapitre II. Aristote  ..................................................................................................263
Chapitre III. Le Stoïcisme  ..........................................................................................279
Chapitre IV. Le Christianisme  ....................................................................................291
Chapitre V. Machiavel  ...............................................................................................306
Chapitre VI. Hobbes. Locke  ......................................................................................318
Chapitre VII. Spinoza   ...............................................................................................336
Chapitre VIII. Kant. Fichte  ........................................................................................352
Chapitre IX. Schelling. Hegel  .....................................................................................366
Chapitre X. Jean-Jacques Rousseau  ...........................................................................385
Chapitre XI. Condorcet.De Maistre.Saint-Simon.Benjamin Constant  .............................406
 
LIVRE CINQUIÈME.
LA LEGISLATION
Chapitre I. Du droit. De la Législation. De ses rapports avec la
science du droit proprement dite  ..................................................................................426
Chapitre II. De la Législation dans ses rapports avec la religion,
la philosophie et l’économie politique  ............................................................................434
Chapitre III. De la Codification  ....................................................................................441
Chapitre IV. Du Problème de l’Organisation judiciaire  ...................................................450
Chapitre V. Conclusion  ................................................................................................461
 
ÉTUDES  ...................................................................................................................465
 
Avertissement  .............................................................................................................465
De la vie et des ouvrages de Saint-Simon  ......................................................................466
Les Étrusques  .............................................................................................................480
Niebuhr  ......................................................................................................................494
 
La Philosophie du droit fut publiée à Paris en 1831 chez l’éditeur-libraire Paulin (deux tomes en un volume in 8°).  L’ouvrage connut deux autres éditions du vivant de Lerminier : en 1835 (deux volumes, chez Charpentier) et en 1853 (un volume, chez Guillaumin). La deuxième édition est identique à la première. La troisième est augmentée sans que soient bouleversées les options de base de l’ouvrage. Le problème est qu’il n’y a plus guère de sens en 1853 à critiquer Victor Cousin de la même façon qu’en 1831.
Très critique à l’égard des « libéraux » Cousin, Guizot et Thiers sans toutefois adhérer au républicanisme (et encore moins au « socialisme »), Lerminier avait été perçu par ses auditeurs et ses lecteurs comme un opposant au régime original et prometteur. Son ralliement inattendu à la politique de Thiers, puis de Molé et de Montalivet, produisit en 1837 l’indignation et la colère de ce public qui, se sentant trahi, mit un tel désordre dans le cours du « renégat » qu’il ne put jamais remonter dans sa chaire. La publication de la Philosophie du droit avait été, en 1831, un événement. Sa réédition en 1853 passa inaperçue.
Telles sont les raisons qui nous ont conduit, dérogeant exceptionnellement aux règles de cette collection, à proposer ici au lecteur le texte de la première édition, qui correspond au moment le plus inventif de la carrière de Lerminier.
Nous avons modernisé les usages typographiques et corrigé les erreurs d’impression manifestes. En revanche nous avons conservé les habitudes orthographiques de l’auteur parfois désuètes (sauf cas gênants pour le lecteur contemporain, par exemple « psycologie » , « olygarchie »,
« Mallebranche » , « Hégel »)
Georges Navet
 

Avocat à la cour royale, auteur en 1827 d’une thèse sur Savigny, Eugène Lerminier (1803-1857) ouvrit en 1828 avec Charles Comte un cours indépendant sur l’histoire philosophique et littéraire du droit qui eut un grand succès.  L’Introduction générale à la philosophie du droit, qui en est issue (1829), vise à distinguer le droit de la législation, à montrer qu’il n’a pas atteint une perfection définitive et qu’il repose sur deux éléments, l’élément philosophique (en gros, à cette date, la philosophie de Victor Cousin) et l’élément historique (compris à la manière de Savigny).
Une chaire d'Histoire générale et philosophique des Législations comparées fut créée pour le jeune auteur en mars 1831 au Collège de France. La Philosophie du droit est la publication (en 1831) du premier cours qu’il donna en ce lieu ; elle contient du reste un bref Discours d’inauguration de la chaire.
Très lié à la revue Le Globe et à ses rédacteurs, Lerminier en avait suivi l’évolution, du libéralisme au saint-simonisme. Il avait toutefois  rompu très vite avec les saint-simoniens et leur dérive religieuse, tout en gardant une grande admiration, qui reste sensible dans le cours de 1831, pour Saint-Simon lui-même. La Philosophie du droit se distingue des écrits précédents par sa nette volonté de rompre avec V. Cousin, par son insistance sur le rôle des révolutions et par sa recherche d’une philosophie nouvelle permettant aussi bien de concilier le particulier (le national) avec l’universel que de comprendre et de traduire les aspirations de l’époque.  Ainsi ne s’agit-il pas de fonder le droit existant, mais de l’ouvrir aux changements qu’exige l’histoire et qu’exprime la philosophie.
 
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