MEYERSON
De l'explication dans les sciences (1921)
Biographie
Présentation du livre
Table des matières
 

DE L'EXPLICATION DANS LES SCIENCES
 

Préface
 
LIVRE PREMIER
 
LES DEUX CONSTATATIONS FONDAMENTALES
 
Chapitre Premier  ...................................................................................................................................................19
La science exige le concept de chose
Etymologie du terme explication. Son sens habituel. La conception de Comte et de M. Mach. La métaphysique positive.
L'ordonnance de la nature. La forme mathématique des lois. Les lois qualitatives. Le genre disparu. L'eau.
Les éléments selon M.Soddy. Le gaz idéal et le cristal. Gersonide de saint Thomas. La loi, construction idéale.
Le principe d'inertie et le principe d'Archiméde. Les rapports par rapport à nous. Le positivisme et la perception
du sens commun. Les "données immédiates de la conscience", selon M.Bergson. Le programme de Mill et l'évolution
véritable de la science. La physique écarte l'intervention du sujet. Théories à images et théories à principes.
La thermodynamique et le cinétisme. La thermodynamique et le concept de chose. Les objets créés par la science.
Les théories et l'essence des choses. La perdurabilité des êtres théoriques. La géométrie et le solide matériel.
Le soufre et le carbone brûlés. La science détruit le monde du sens commun. D'où vient la métaphysique des lois.
La science n'est pas positive. 
 
Chapitre II.  ............................................................................................................................................................55
La science recherche l'explication
Le but de la science selon Bacon, Hobbes et Comte. Selon Platon, Aristote, Montaigne et Pascal.
La divergence entre Comte et Littré. La soif de connaître. L'attraction newtonienne. L'explication en biologie.
Le Conseil de Bruxelles (La recherche de la théorie physique). M. Einstein. MM. H.A. Lorentz, Planck, etc..
Le point de vue phénoménologique. Ce qu'aurait dû y dire un positiviste. L'homme du commun et le savant. La magie.
La science explicative. La théorie, acheminement vers la loi. Rankine et Maxwell. Explication et concept de chose.
Les deux tendances.
 
LIVRE II
 
LA MARCHE DE L'EXPLICATION
 
Chapitre III.  ..........................................................................................................................................................79
La déduction
La cause. La raison suffisante. L'image de Bossuet. L'effet nécessaire. La cause et la loi, la cause agissante.
La cause et la raison. Cuvier (La dépendance mutuelle des fonctions. Les relations constantes et leur raison.
Les ruminants, leurs pieds fourchus et leurs cornes. L'être organisé et la courbe géométrique.
Le finalisme chez Cuvier). Contenu logique et rapport temporel. La confusion. Cause et ontologie.
La faiblesse des bases des théories: la valence. Le systéme de Werner. La valence varie. Le choc. Les philosophes
et la démonstration de Hume. Les êtres fictifs des théories. La théorie électrique. Le rasoir d'Occam. Les théories
sont indispensables. Le phlogistique et l'acidum pingue. Priestley, Cavendish, Scheele et Black. Le rôle de Lavoisier.
Le prestige des théories ne vient pas de la constatation fondamentale. Il a sa source dans la déduction.
La déduction appliquée aux lois. Introduction de la nécessité logique. C'est une notion étrangére au positivisme.
Identité du schéma et diversité des motifs. La théorie méconnaît le caractére ontologique de la science.
 
Chapitre IV.  .........................................................................................................................................................119
La rationalité du réel 
Le postulat de rationalité. La science positive même le suppose dans une certaine mesure. Comte et l'investigation
trop détaillée. Comte et la loi de Mariotte. Les phénoménes soustraits à la légalité. Le monde des atomes et des
sous-atomes. La statistique et les phénoménes sous-jacents. La température et le mouvement brownien. L'opinion véritable
de Comte. Les lois doivent être connaissables. Les lois de Kepler. La genése de ses découvertes. Son terrain était
exceptionnellement propice. La nature et le genre. La hiérarchie des conditions. La "structure fibreuse" de la réalité
suivant M. A. Balfour. La "subexistence" des lois selon M. B. Russell. Comte et les recherches stellaires.
Le savant et la métaphysique des théories. La réalité des êtres théoriques. Les lois véritables de la nature.
Les lois postérieures aux théories. Les lois de Kepler et le systéme copernicien. Les lois approximatives.
Le "réalisme" de la science selon M. B. Russell. Raison suffisante et rationalité. Les stoïciens. Rapport logique
et rapport temporel. La théorie de M. Goblot. La vraie raison de l'anomalie. Les Ioniens. La théorie d'Aristote.
La tâche du physicien selon Geminus. Analogie avec Hegel. Les adversaires de Galilée. Le progrés par la déduction.
Elles se substituent aisément l'une à l'autre. L'empirisme de Bacon. La méthode en physique selon M. Bouasse.
La méthode dans les autres sciences.
 
Chapitre V.  ..........................................................................................................................................................169
L'identité et l'identification
L'identité de l'antécédent et du conséquent. Leibniz et Platon. L'identité tautologique.
La démonstration mathématique. Hegel: l'identité contient la diversité. La contradiction nécessaire.
La conception de Hegel et les antinomies de Kant. Hegel et le raisonnement mathématique. La dialectique et
le dépassement. L'identité introduite. Le carré de l'hypothénuse. L'étonnement que fait naître la démonstration.
L'égalité sous restriction. La cascade d'équations selon Poincaré. La démonstration et le concept selon Hegel.
Le sentiment de Leibniz. Le synthétique de la démonstration mathématique. Le rôle actif de l'intellect.
Le schéma ou processus d'identification. Le genre en mathématiques et en physique. L'identification spontanée et
l'identification cherchée. La raison de la résistance de l'esprit à la démonstration. L'égalité de la cause et de
l'effet. La persistance dans le temps. La diversification par l'espace. Mécanisme et qualités substantielles.
La conservation impliquée et la conservation incompléte. Ce qui se conserve devient un être. La dignité particuliére
des principes de conservation. La préformation. Leibniz et ses contemporains. Spermistes et ovistes. Les Modernes.
M. Maeterlinck. L'attrait du préformisme. Evolution et développement. L'explication par le déplacement.
La matiére demande à être expliquée. Les opérations de l'esprit se confondent. L'influence des mathématiques.
Elle est peu sensible chez les atomistes anciens. Leurs théories dérivent de l'identité causale. Le témoignage
d'Aristote. La théorie physique impose l'identification. Elle supprime l'énoncé du but visé. La cause du persistant.
La substance et ses qualités. L'énoncé du principe de la raison suffisante. La connexité entre la cause temporelle
et la cause du permanent. L'unité de la matiére. La matiére rationnelle est de l'espace. Les propriétés de l'éther.
La matiére n'ayant que des qualités géométriques. Le monde réduit à l'espace.
 
Chapitre VI.  ........................................................................................................................................................233
L'irrationnel
L'irrationnel limite permanente à l'explication. L'irrationnel mathématique. La sensation. Le "moulin" de Leibniz.
L'attitude de la science. Le mécanisme. L'énergie spécifique des nerfs. La maniére de voir de Montaigne.
L'opinion de Hobbes. Les impressions lumineuses et les impressions sonores. Le maximum lumineux. Les protestations
des philosophes. Le suicide de la raison. Cet irrationnel est une notion apriorique. L'irrationnel du divers
chez Newton. Les prédécesseurs. La science explique partiellement le divers. Le principe de Carnot.
Le prototype des phénoménes irréversibles. Le retour éternel. La théorie cinétique du principe. La distribution
probable. La boîte et les billes. Le corps chaud et le corps en mouvement. Changement et probabilité.
L'hypothése de M. Arrhenius. L'infinité du temps et celle de l'espace. L'hypothése de M. Arrhenius et la théorie
cinétique. Le donné énigmatique. La distribution initiale improbable. Le changement conçu comme nécessaire.
La réalité des atomes. Les attaques de M. Ostwald. L'électricité atomique. La victoire de l'atomisme.
La diversification et l'unification de l'espace. L'analogie entre les deux irrationnels du divers.
L'irrationnel chimique. Irrationnel chimique et quanta. L'irrationnel inopiné. Les mouvements stellaires.
La forme imprévisible de l'irrationnel futur. Les éléments et leur explication. La rationalisation partielle
de l'irrationnel. Nous ne pourrons jamais déduire la nature.
 
Chapitre VII.  .......................................................................................................................................................287
Les phénomènes biologiques
Le finalisme en biologie. Le vitalisme. La lutte entre le vitalisme et le mécanisme. Le recul du vitalisme.
La conception de Bichat. Les biologistes de nos jours. Explications acquises et explications futures. L'affirmation
vitaliste. La thése anti-vitaliste. Les irrationnels biologiques futurs. Analogie avec l'irrationnel chimique.
Difficulté de délimiter le phénoméne vital. L'hystérésis, les tropismes. Les cristaux liquides, l'imitation des
formes de la vie. La fécondation artificielle, les mouvements des amibes. La synthése chimique. L'énergie animale.
La greffe des tissus morts. Leur reviviscence. Ce qui est vivant dans un organisme. Ce que serait une démonstration
vitaliste. Il est difficile de faire fonctionner la raison à l'essai. Montaigne et la maladie de la pierre.
L'affirmation vitaliste est prématurée. La faiblesse du finalisme. Les adversaires de l'évolutionnisme.
Le triomphe de Darwin. Ses causes. Finalité implique conscience. Les difficultés de cette supposition.
La fin doit être dans l'intérêt de l'homme. La toute-puissance et la toute-bonté. Une finalité limitée apparaît
absurde. Le finalisme peut rendre des services. L'instinct et sa réductibilité. La cause finale, asile de l'ignorance.
Où Bacon avait raison contre le finalisme. L'acte de foi de M.Delbet. L'explication par la géométrie selon M.Driesch.
 
Chapitre VIII.  ......................................................................................................................................................333
Les modalités de l'explication spatiale
A. Le déplacement d'un corps à un autre. Déplacement d'un principe immatériel. L'attitude de la physique moderne.
Les profondeurs de l'espace. La théorie de Lessage et les corps radioactifs.
B. Le repliement.
C. La réduction de la taille. Les propriétés de l'espace euclidien. La graine et la plante.
Les organismes infiniment petits selon Pascal. La puce et l'éléphant. La cellule et la molécule. Le monde moléculaire.
Le monde sous-moléculaire. La prescience de l'humanité et ses limites. La limite supérieure de notre monde.
L'explication par l'infime est devenue plus malaisée.
D. Les propriétés des figures géométriques. Les atomistes anciens. Descartes. Analogie avec Lucréce. Boyle et Lémery.
Stahl. Les conceptions qualitatives en chimie. L'attitude des chimistes aprés Stahl. Le concept de l'élément chimique.
La constance des éléments. Leurs propriétés essentielles. L'affinité. La physique qualitative. Elle use du concept du
déplacement. Le mode de groupement des atomes. La chimie de structure. La stéréochimie. Ses mérites.
Les valences de Baeyer, la cristallographie nouvelle. L'octaédre de Werner. Le prestige de cette conception.
L'élément qualitatif de la stéréochimie. Les conceptions de Lavoisier et de Prout. Le systéme de Mendeleïev et
la découverte de Moseley. La théorie de sir Joseph Thomson.
E. L'explication par le mouvement. Le piston et le frein.
Analogie avec la réduction de l'échelle et les principes immatériels. Le cinétisme absolu. Les limites de ce mode d'explication
 
Chapitre IX.  ........................................................................................................................................................387
Les possibilités de l'explication scientifique
Les combinaisons possibles chez Lucréce. Les Modernes. La formule et les propriétés. Les difficultés du probléme.
Les chromophores. La rationalisation apparaît possible. Des irrationnels peuvent surgir. L'explication de l'être
et celle du devenir. Les théories qualitatives.
 
Chapitre X.  ..........................................................................................................................................................399
L'état de puissance
Aristote. La conservation de l'énergie. La force, la matiére. L'existence en soi selon Hegel. Les objets du
sens commun. La graine, la nation. Les hypostases historiques. Le génie d'un homme. La fiction peut être utile.
La couleur. L'utilité des hypostases historiques. L'existence en puissance et le rasoir d'Occam. Le germe,
l'évolution. Le degré d'identité des deux termes. Le retour facile vers le réalisme naïf. La précision de la notion
scientifique. La notion de puissance chez Hegel. Chez Mnésarque et chez Spinoza. La raison et la contradiction.
 
LIVRE III
 
L'EXPLICATION GLOBALE
 
Chapitre XI.  .........................................................................................................................................................425
La tentative de Hegel
L'apparence paradoxale de la doctrine. Son prestige. Les deux logiques et les deux raisons. Les devanciers de Hegel.
La réclamation de Schelling. Elle n'a pas trait à la logique. La déduction du devenir. La logique et la métaphysique.
La déduction du réel. Le panlogisme. La nature est intelligible. Les disciples de Hegel négligent sa Naturphilosophie
et même sa logique. L'intérêt de la Naturphilosophie. L'œuvre de Descartes et son acquis. L'œuvre de Hegel est
déconcertante. L'aimant et le syllogisme. Le processus chimique. Hegel et l'école de Schelling.
L'acquis scientifique de la philosophie de la nature. La stérilité scientifique de la théorie hégélienne.
L'infection des plaies. Le domaine de la déduction chez Descartes et chez Hegel. Le fortuit et le jeu dans
la nature chez Hegel. Hegel et la science expérimentale. Le savoir scientifique chez Hegel. L'irrationnel chez Hegel.
Son rapport avec celui de Newton. Hegel fait appel à la sensation directe. Hegel a voulu discipliner l'irrationnel.
Les mathématiques et les grandeurs physiques. L'Anderssein. La démonstration mathématique. La loi de la chute.
La puissance en mathématiques. Les connaissances mathématiques de Hegel. Les mathématiques régies par la raison
abstraite. La philosophie ne doit pas imiter les mathématiques. La distinction entre les deux raisonnements est
une anomalie. L'attitude de Rosenkranz. D'où vient la distinction chez Hegel. L'explication scientifique repose
sur l'identité. C'est une tautologie. La science abuse des concepts hypothétiques. Il est vain de vouloir expliquer
une réaction chimique. La source des opinions épistémologiques chez Hegel. L'épistémologie de Hegel et sa logique.
Ce qu'il faut retenir des opinions de Hegel et ce qu'il faut en rejeter. Le processus dialectique. L'embarras des
commentateurs. L'irrationnel, chez Hegel, est unique. La Vernunft de Hegel n'existe pas. Le devenir est-il
raisonnable? Critique de Trendelenburg. Evolution du concept chez Mac Taggart. Il aboutit à Parménide.
La science et le devenir. Les compromissions successives de la science. La science ne conserve pas l'irrationnel.
L'irrationnel est-il un ou multiple?. Tout semble s'y enchaîner. L'irrationnel ne se laisse pas deviner.
 
Chapitre XII.  .......................................................................................................................................................497
Les objections de Schelling
Le chimérique de l'entreprise de Hegel. La Préface de Schelling. On ne déduit que ce qui est négatif.
Le ressort moteur, c'est le terminus ad quem. La transition entre l'idée et la nature. La causa sui.
La critique de Kant. Le prestige et la faiblesse de la conception hégélienne. Les palinodies de Hegel.
L'apophtegme du réel et du raisonnable. L'idéalisme de Schelling. Sa philosophie de la nature. La portée des
attaques de Schelling. La position de la philosophie de la nature dans les deux systémes. L'existant, chez Schelling,
est donné. La spiritualisation du réel. La philosophie de la nature est de la physique spéculative. Son attitude à
l'égard de l'expérience. La confirmation par l'expérience déclarée nécessaire. La différence entre les deux
Naturphilosophie. Le donné doit cependant être reconnu conforme à la raison. L'identité de la nature et du monde
des idées. La philosophie de la nature et l'idéalisme transcendental. Les disciples. La solution ne peut être compléte.
Les oscillations de Schelling. Le maintien simultané des deux points de vue. Le probléme de la production interrompue
de Schelling. Sa précocité. Les annonces qui ne se réalisent pas. Les explications de K. Fischer et de Hartmann.
L'explication de M. Bréhier. Caractére fragmentaire de l'œuvre. de Schelling. Son mécontentement à l'égard du Cousin.
L'équivoque de la doctrine de Schelling disparaît chez Hegel. Cousin et l'Encyclopédie de Hegel.
D'où vient son admiration. Schelling sent qu'il y a continuité entre lui et Hegel. Eloge de Hegel.
Attaques simultanées. La philosophie positive et la philosophie négative. Le nouveau systéme et la philosophie
de la nature. Hegel inspire à Schelling un retour sur lui-même. Le réalisme intime de Schelling. Le vouloir.
Schelling a dû hésiter à "trahir" le mouvement idéaliste. Il s'y est résigné finalement. La réaction
antiphilosophique en Allemagne. Le mérite de l'entreprise de Hegel. La complexité de la pensée de Schelling.
La doctrine de Schelling plus humaine que celle de Hegel.
 
Chapitre XIII.  ......................................................................................................................................................557
Hegel et Comte
La tentative de Hegel apparaît anachronique. Son positivisme. Les lois de Kepler et la réduction newtonienne.
Les éléments chimiques. La science chez Comte et chez Hegel. L'analogie avec Kant. La marge de Hegel et la science
positive. C'est une erreur de mesure. Elle est due à l'esprit de l'époque. L'attitude de Cousin. L'influence de Comte.
Le mépris de la nature chez Hegel. Les étoiles comparées à des dartres. L'"arrogance logique" des hégéliens.
L'attitude de Mac Taggart. L'humilité de la science. Hegel et Comte ont tous deux méconnu la science explicative.
 
Chapitre XIV.  ......................................................................................................................................................577
Hegel, Descartes et Kant
L'expérience chez Descartes. La continuité de la chaîne déductive. La filiation de cette conception.
Hegel dérive de Kant. Ce que Kant déduisait. Hegel élargit les limites de la déduction. La déduction kantienne
dérive de Descartes. L'évolution baconienne. Hegel est moins hardi qu'Aristote. Les reproches de Tredelenburg.
Ils s'adresseraient aussi à Descartes et à Kant. L'a priori dégagé de la science expérimentale.
Nécessité de ce procédé. L'attitude du mécaniste. L'espoir de Hegel n'était pas déraisonnable. L'évolution
empiriste et ses affirmations. La portée de la déduction mathématique chez Kant. La discontinuité de la déduction
scientifique. L'attitude de Galilée. L'hypothése chez Newton. Chez Lavoisier, Priestley et Schelling. Cauchy.
L'abandon de la foi mécaniste. Le mérite de Bacon et de Comte. Les succés de la science théorique. Ils sont acquis
par la voie que Hegel condamne. L'explication scientifique ne réussit pas partout. La rationalisation ne peut être
compléte nulle part. La déduction mathématique est conforme à l'ordre des choses. Ni la tentative de Descartes ni
celle de Hegel n'étaient absurdes. D'où vient l'énormité de l'échec de Hegel. La stérilité du péripatétisme.
L'abandon de la qualité par la science. Le divorce entre la science et la philosophie en Allemagne. La "science"
édifiée par les philosophes. Science et philosophie ne peuvent s'ignorer. La tentative de délimitation de M.Bradley.
La réaction anti-philosophique en Allemagne. L'union de la science et de la philosophie chez Descartes.
 
LIVRE IV
 
RAISON SCIENTIFIQUE ET RAISON PHILOSOPHIQUE
 
Chapitre XV. ........................................................................................................................................................625
La science et les systémes philosophiques
Quelle est la métaphysique de la science?. Le sens commun. La raison scientifique déduit la raison du sens commun.
Distinction entre sens commun et mécanisme. Les affirmations scientifiques contraires au sens commun. Impossibilité
d'une doctrine catholique en science. Les quatre solutions proposées. Le mécanisme. L'attitude du physicien.
L'énergétisme. Les difficultés. La poussée de la science vers l'atomisme. Le réalisme transcendental. L'idéalisme
mathématique. L'école de Marburg. L'affirmation idéaliste. L'atome de carbone. La "spiritualisation" de la science
selon Schelling. Les voies divergentes de la science et de la philosophie. La réalité sensible. Science et philosophie
peuvent se rapprocher sur des points particuliers. La science et l'idéalisme mathématique. La corporéité des figures
géométriques. Panalgébrisme et pangéométrisme. La déduction compléte des mathématiques. La forme mathématique
de la connaissance. L'argument réaliste et l'argument idéaliste tirés des mathématiques. Les nombres concrets.
Les arguments d'Aristote contre le mathématisme. La physique mathématique. Le monde nécessaire et la disparition
des coefficients. L'irrationnel et la qualité. L'irrationnel futur. L'attitude mentale du biologiste.
La forme mathématique de l'irrationnel. Le commencement absolu et l'intervention de la divinité. Le recul de la
supposition. Les limites de ce recul. L'illusion panmathématique et sa source. Idéalisme et positivisme.
Positivisme et hégélianisme. Le positivisme déductif. La déduction des principes. Le positivisme déductif est une
conception idéaliste. Positivisme et idéalisme mathématique. Le passage de l'idée à l'être. La réalité rebâtie à
l'aide de concepts mathématiques. Les transitions multiples. Les échelons de la transition chez Hegel.
L'ataraxie de la science. Le savant individuel. Ses convictions sont fluentes. Les idées communes.
Le témoignage de M. Urbain. Les conceptions sous-entendues. Le sens commun modifié. Théorie philosophique et
construction scientifique.
 
Chapitre XVI.  ......................................................................................................................................................693
Encore la rationalité du réel
Ressemblance entre la science cartésienne et la science moderne. Ce serait une énigme, si la science était positive.
Elle s'explique par le rôle de la déduction. Kant et la mécanique rationnelle. Les principes plausibles. Ils ne sont
pas immuables. Ils cédent la place à des principes nouveaux. Ils ne peuvent faire partie des "fondements métaphysiques".
L'accord partiel dans la science et le sens commun. Le processus du sens commun. Processus inconscients et processus
conscients. La structure du monde de la sensation. Les perceptions indépendantes du moi. La forme spatiale.
La théorie empiriste. Elle est inapplicable aux conceptions scientifiques. Les objets du sens commun changent.
L'ontologie du sens commun. La réaction de l'individu contre le milieu. La théorie évolutionniste. Le postulat de
l'identité parfaite. Rationalité et élan vital. Le rationnel et l'utile. L'intellectus ipse. L'opposition entre la
raison et la sensation. L'espoir de l'accord chez Hegel. L'opacité du fait physique. L'attitude de Comte.
La rationalisation hâtive. La rationalité supérieure du mathématique. Lois et théories. La déduction de Descartes
et la nôtre. La tâche véritable du savant. La science et ses applications. La méthode du savant. La stérilité du
schéma baconien. Les observations de Claude Bernard. Le témoignage de nos contemporains. La recherche de la fibre.
L'astrologie judiciaire. L'astrologie naturelle. Les tables de mesures. On ne peut observer toutes les conditions.
Guyton de Morveau et le phlogistique. Ses expériences sur le bleu de Prusse. Elles sont sans intérêt pour nous.
Les fausses sciences. Le calcul de probabilité fondé sur une statistique. Les combinaisons inexistantes.
La volonté de croire. Les remédes inefficaces ou nocifs du passé. La volonté de guérir. La recherche de la fibre
et le lien intérieur. L'analogie. Les dissemblances entre les phénoménes. Le chercheur les annule dans son esprit.
Le phénoméne familier. Le travail de la raison commune. L'instinct. La communion avec la nature. Ce qu'elle
impliquerait chez le savant. Les idées claires et les idées obscures. L'affirmation de Condillac. La décision et
les raisons. Le savant qui cherche et le savant qui expose. La folie de Képler. D'où vient l'erreur de Bacon.
Comment elle a pu se perpétuer. Le prix de la clarté. La dignité de la raison. La conception de M. Croce.
La pratique et la science. Ce qu'est en réalité un résultat expérimental. A quoi aboutit la généralisation des
résultats de la science. L'acquis scientifique de la spéculation philosophique. Les incitations venant du côté
de l'a priori.
 
Chapitre XVII.  .....................................................................................................................................................783
Le paradoxe épistémologique
Le prestige de la conception positiviste. Parménide, Héraclite, Platon, Aristote. L'aspect logique: Leibniz.
Condillac. L'esprit altérant l'identité fonciére. Stanley Jevons. L'aspect épistémologique: les atomistes.
On oublie l'origine philosophique de l'atomisme. Sa continuité. Le témoignage de savants modernes. Les philosophes.
Zeller et M.Burnet. Les principes de conservation. L'inertie. La conservation de la matiére.
La conservation de l'énergie. L'affirmation empiriste et l'affirmation aprioriste. L'essence réelle des principes:
Leibnitz. Kant. Poinsot. Hegel, Whewell. Wundt. Spir. Il étend trop le domaine de la déduction. Kroman, Tannery.
Planck, G. Milhaud. Lalande. Kozlewski. Wilbois, Ward. La discontinuité du développement. Riehl. Hegel.
Son attaque contre la science. Le paradoxe fondamental de la science. La science est, à la fois, théorique et légale.
Le concept du savoir expérimental est contradictoire. Les deux courants coexistent paisiblement.
 
Chapitre XVIII.  ...................................................................................................................................................827
L'unité de la raison humaine
L'intelligence elle-même est antinomique. La raison de la sensation. Science, philosophie et sens commun.
La diversité de la science et de la philosophie. Le biais du raisonnement scientifique. Le concept de philosophie
et celui de science. La déduction trop hâtive est antiscientifique. L'erreur de Hegel aggravée par ses qualités mêmes.
L'utilité de l'avertissement positiviste. Les rapports entre la science et la philosophie. Le sens commun.
La science du passé et ses enseignements. La planéte Mars et le phlogistique. L'emprise de la théorie régnante.
Le fruit et la fleur selon Hegel. La théorie périmée. L'erreur féconde. La continuité des théories.
La pensée de Hegel. Comte et l'histoire des sciences. La variation de la raison selon Hegel. Ce qu'implique
une telle supposition. La raison et les problémes nouveaux. L'élément nouveau préexistait implicitement.
La sphéricité de la Terre. La relativité de l'espace. La spatialisation du temps. L'hypergéométrie.
La condamnation de Duhem est inopérante. Le devenir demeure, en dépit de Hegel, irrationnel.
La théorie de Boltzmann. La raison est antinomique, mais immuable. La catholicité de la raison.
 
Appendices  ..........................................................................................................................................................867
 
I.Les précurseurs de Hume
II.La résistance à la théorie de Lavoisier
III.La formule de l'univers chez Laplace et chez Taine
IV.La théorie de M. Arrhenius et les tentatives analogues
V.L'attitude politique de Hegel
VI.Le prestige et le déclin de la philosophie hégélienne
VII.La raison abstraite et la raison concréte chez Hegel
VIII.Le panlogisme de Hegel
IX.Les Hégéliens et la Naturphilosophie chez Hegel
X.La philosophie de la nature et le progrés des sciences
XI.Hegel, Schelling et la théorie chimique
XII.Hegel et la science nationale
XIII.Le sentiment artistique et le sentiment rythmique chez Hegel
XIV.La dialectique hégélienne et l'expérience
XV.Schelling, Hegel et Victor Cousin
XVI.L'identité de la pensée et du réel chez Schelling
XVII.Les ouvrages annoncés de Schelling
XVIII.Caroline Schelling
XIX.Les rapports personnels entre Schelling et Hegel
XX.Tycho-Brahé, l'astrologie et le mouvement de la Terre
XXI.L'espace non-euclidien et les vérifications physiques
 
Dans son deuxième livre De l’explication dans les sciences (1921) il poursuit l’exploration de l’intellect humain à travers les produits de la pensée, en fouillant l’histoire de la physique, de la chimie et de la philosophie, et en dialoguant avec les savants contemporains – Einstein, Paul Langevin, Georges Urbain….. En 1925, il confirme sa thèse maîtresse sur la tendance de l’intellect à l’identification en l’appliquant à la théorie de la relativité (La déduction relativiste, Paris, 1925), avant de la mettre à l’épreuve d’une analyse de la pensée logique et mathématique dans une publication monumentale, en trois volumes, Du cheminement de la pensée, paru en 1931. Malgré des ennuis de santé, Meyerson met encore ses idées à l’épreuve de l’actualité scientifique dans un dernier opuscule Réel et déterminisme dans la mécanique quantique publié l’année de sa mort par Louis de Broglie dans la collection qu’il dirige chez Hermann. Le second livre de Meyerson, De l'explication dans les sciences, fut publié pour la première fois à Paris en 1921. Nous avons suivi le texte de l'édition donnée chez Payot en 1927, en modernisant certaines particularités typographiques vieillies dans l'écriture de la langue allemande.                                                                                                                                                      
Bernadette Bensaude-Vincent
 
Pour Emile Meyerson (1859-1933) la philosophie reste indépendante de toute profession ou carrière: de la fabrication de l’indigo synthétique, il passe à l’agence Havas, puis dans l’organisation philanthropique du baron Rothschild. Né en Pologne russe, il fait de solides études en Allemagne puis s’installe en France en 1882: recevant chaque semaine en son salon parisien scientifiques et philosophes, il se distingue par son immense érudition tant en sciences (même de pointe) qu’en philosophie. Son premier travail, en 1889, portait sur les anciennes mathématiques égyptiennes ; suivront des écrits sur la chimie, puis des ouvrages d’épistémologie.
Son propos: une théorie de la connaissance, par l’analyse des procédures de l’explication scientifique, à travers les hypothèses anciennes et modernes — en soulignant que les théories périmées ou erronées sont aussi instructives et intéressantes que les contemporaines réputées vraies. L’activité scientifique tente invariablement de réduire le réel à l’identité au moyen de la causalité, mais se heurte à la résistance du devenir (le principe de Carnot en donne le meilleur exemple), indice d’un irrationnel qui est la marque du réel. Si Bachelard s’est défini contre Meyerson, H. Metzger (qui lui a consacré un article dès 1922), A. Koyré et T. Kuhn l’ont suivi, et par sa méthode renouvelé l’histoire des sciences.                                                                                                (Catalogue des Auteurs, CF)
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