Version numérisée de l‘ouvrage
QUINET
Le christianisme et la révolution française (1845)
Biographie
Présentation du livre
Table des matières
 


LE CHRISTIANISME ET LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
 


Première leçon  ....................................................................................................................................................13
Introduction
Deux systèmes: un Dieu mort, un Dieu vivant.
Principe de la critique littéraire: rapports des littératures et des institutions religieuses.
Aperçu du sujet.
Pourquoi la révolution d'Espagne est stérile.
Accord de la servitude religieuse et de la servitude politique.
Ecole des nouveaux Guelfes en Italie; idéal de liberté, fondé sur la censure.
Les deux papes du dix-neuvième siècle.
Rome et la Russie.
De la famine morale chez un peuple.
 
Deuxième leçon  ...................................................................................................................................................29
De la tactique parlementaire en matière de religion et de philosophie
Objections préliminaires.
De la tactique en matière de philosophie et de religion.
Un danger pour l'esprit français: les habitudes parlementaires appliquées aux affaires de l'esprit.
Conditions imposées à l'éclectisme par ses origines.
Fausse capitulation qu'il propose entre la science et la foi.
Il faut une religion pour le peuple: les privilégiés de la lumière, les prolétaires des ténèbres.
La fin du monde moral.
Quelque chose se meurt: l'idéal doctrinaire.
 
Troisième leçon  ...................................................................................................................................................47
L'église dans l'esprit de Jesus-Christ
Un christianisme avant le Christ.
La Grèce baptisée par Platon.
L'Eglise primitive dans l'esprit de Jésus-Christ.
L'existence de Jésus-Christ niée par le Dr Strauss.
Deux caractères de l'Evangile.
Le nouveau Fiat lux du monde moderne.
Sentiment d'attente dans l'Evangile; aujourd'hui qu'attendons-nous?
Première division entre Les apôtres. Comment elle se résout.
Image de l'unité future.
Eglise de saint Pierre, église de saint Paul.
Liturgie catholique. Pourquoi s'est-elle arrêtée?
Les funérailles d'un monde.
La royauté de l'esprit; est-ce une royauté fainéante?
Des blasons spirituels.
Les Mémoires de Louis XVI.
Le testament d'une époque.
 
Quatrième leçon  ..................................................................................................................................................63
Le christianisme dans Rome
Le dogme chrétien se développe sans Rome.
Première forme de la papauté; un droit de procédure.
Principe des conciles; le vote dans la cité divine.
Les Pères de l'Eglise; comment ils ont entendu les rapports de l'Eglise et de la philosophie.
Arianisme; Athanase.
Contradiction entre l'Eglise primitive et l'Eglise moderne.
La déclaration des droits de Dieu, du clergé, de l'homme.
Un catholicisme païen avant l'Evangile.
L'Eglise, le lien entre la race romaine et la race germanique.
Le christianisme légitime Les Barbares.
L'époque la plus croyante est-elle la plus propre aux arts?
L'Eglise dans la solitude; la société se renoue au désert.
 
Cinquième leçon  ....................................................................................................................................................79
De la cité de Dieu et de la cité de l'homme
Rapport des dogmes chrétiens et des institutions sociales.
Comment l'histoire universelle découle des dogmes.
Qu'ils sont la cité des idées dans la philosophie de l'histoire.
Les conciles, les assemblées constituantes du moyen âge.
Pourquoi le christianisme est représenté par l'Eglise et les gouvernements comme une charte et
une vérité d'outre-tombe.
Du miracle dans le monde moderne.
Que le Christ s'incarne depuis dix-huit cents ans dans le droit chrétien.
Après la passion du moyen âge, la résurrection dans l'ère de la Révolution française.
L'Eglise était la pierre qui enfermait l'esprit dans le sépulcre.
Pourquoi le dogme de la fraternité humaine s'est inscrit si tard dans le droit civil et politique.
Saint-Augustin, le législateur du moyen âge.
Une féodalité éternelle dans les cieux, type de la féodalité temporelle sur la terre.
Des seigneurs suzerains du ciel, des serfs de l'enfer.
L'organisation du moyen âge existait en idée avant d'être réalisée par les Barbares.
De la cité de Dieu, de la cité de l'homme.
Qui marchera au-devant des nouveaux Barbares?
N'y a-t-il plus de peuple de Dieu?
 
Sixième leçon  ......................................................................................................................................................97
Le pape
Condition fondamentale de la papauté: tout pape doit être un saint.
Le saint-Siége remplit-Il cette condition?
L'inégalité d'esprit entre les Barbares et Rome, une des causes de la suprématie spirituelle
de la papauté.
Que l'Eglise a changé de formes comme les gouvernements temporels.
L'ambition de Grégoire VII n'est plus assez grande pour nos temps.
Pourquoi?
Il fait naître d'une fraude ou d'un crime tous les pouvoirs politiques.
Sa vraie grandeur.
Grégoire VII, un ancêtre de la Révolution française.
Un terrorisme moral, un 93 spirituel.
Principe identique du Saint-Siége au onzième siècle et de la Convention:
que les empereurs et les rois sont les vassaux de l'esprit.
Le droit d'anathème est inhérent à la constitution du monde chrétien.
Qui jette l'anathème dans le monde moderne?
 
Septième leçon  ...................................................................................................................................................115
Le mahométisme
Origines du mahométisme. Il commence le jour où le catholicisme s'arrête.
L'unité de Dieu manifestée trois fois dans le désert.
Le Coran et la Bible.
Allah accomplit Les menaces de Jehovah.
L'islamisme expliqué par l'architecture arabe.
La mosquée. L'Alhambra.
Esprit de terreur. L'Orient antique épouvante l'Orient moderne.
Le Coran, un monologue de Dieu.
En quoi l'islamisme diffère du christianisme; il se réalise instantanément dans les
institutions politiques.
la propriété.
Les femmes.
L'esclave.
Quelle a été la mission de Mahomet?
Pourquoi la société musulmane est immobile?
Impuissance du catholicisme à terminer la guerre entre l'Evangile et le Coran.
La France et l'Algérie.
 
Huitième leçon ..................................................................................................................................................137
Le coran et l'évangile
L'Eglise catholique adopte, dans les croisades, le principe de l'islamisme: l'extermination.
Que le Christ n'a pas combattu Mahomet.
Comment on peut juger si une guerre se fait dans un Esprit chrétien.
Les guerres de la révolution française comparées à celles des croisades.
Lesquelles sont les plus chrétiennes?
Le catholicisme et l'islamisme en Europe.
Mission de l'Espagne; elle épouse, malgré elle, dans la religion, le génie arabe.
Que conclure de l'impuissance du catholicisme à se réconcilier l'Orient?
Napoléon en Egypte.
Où est le secret de la puissance future de l'Europe sur l'Asie?
 
Neuvième leçon  .................................................................................................................................................153
Les précurseurs de la réformation
Avertissements à l'Eglise.
Le schisme grec; la diplomatie introduite dans le dogme.
La Renaissance: une réconciliation de la Grèce et de l'Italie, par l'intervention non de
l'Eglise mais de l'art.
Les Albigeois. saint Dominique.
L'inquisition espagnole: une pensée du Coran, sous une forme chrétienne.
La Réformation chez les poëtes du Midi, chez les docteurs.
Le pape et le concile se renversent l'un par l'autre.
Une nouvelle autorité paraît: Jean Huss.
L'Imitation de Jésus-Christ: le livre d'alliance entre les protestants et les catholiques.
Il ouvre une ère nouvelle.
Le Dieu et l'homme conversent sans le prêtre.
Dernière épreuve. Jeanne d'Arc; la puissance de l'âme s'appelle sorcellerie.
Légitimité de la réformation.
 
Dixième leçon ....................................................................................................................................................171
La réformation
Luther brise l'Eglise en la comparant à son idéal.
Comment chez les réformateurs l'esprit de servitude et l'esprit de liberté se concilient.
La réforme n'est-elle que négative?
Première pierre de fondation du monde moderne.
Un nouveau degré dans le monde de l'âme.
Causes de la tristesse du protestantisme.
L'homme ne peut plus accuser que lui-même.
La réforme et la révolution française.
Condition actuelle du protestantisme.
Si la Bible était enlevée à l'homme, serait-ce la fin des choses?
 
Onzième leçon ...................................................................................................................................................187
L'Amérique et la réformation
Le nouveau monde est donné à un nouvel esprit.
Christophe Colomb missionnaire et novateur.
Son hérésie plus vraie que l'ancienne orthodoxie.
L'Eglise du moyen âge en Amérique reste au-dessous de la religion et de l'idéal de Colomb.
Lutte du catholicisme et de la réforme dans l'ancien monde et dans le nouveau.
La monarchie espagnole; expression politique du catholicisme moderne.
L'Escurial.
Pourquoi l'Inquisition a été particulière à l'Espagne.
Comment la Péninsule a compris l'association du Christ et de Mahomet dans la religion et dans
la politique.
Sainte Thérèse, l'accent des peuples du Midi.
Au Nord, le protestantisme se défend par des institutions.
La révolution d'Angleterre; l'âme de la réforme dans une société féodale.
Où est l'idéal de la constitution anglaise?
Le Principe du protestantisme achève de se réaliser dans la démocratie des Etats-Unis.
Le catholicisme dans l'Amérique méridionale.
Principe de Contradiction dans les républiques du Sud.
De l'unité morale que cherchait Christophe Colomb.
 
Douzième leçon  .................................................................................................................................................209
L'église gallicane et l'église de l'avenir
L'Eglise renverse l'Eglise.
La France catholique se défie du catholicisme.
Politique sacrée de Bossuet: la charte du pouvoir absolu.
Quel est le signe d'un gouvernement légitime et chrétien?
Une Eucharistie sociale.
Les libertés gallicanes et le futur concile; une servitude dissimulée.
La papauté donne au dix-huitième siècle le signal de toute négation.
La bulle Unigenitus: le christianisme nié par le saint-Siége.
La guerre civile dans l'Eglise; Bossuet et Fénelon.
Nécessité d'un autre idéal.
La littérature française est-elle catholique?
Comparée à la littérature espagnole.
La philosophie légitimée par l'Eglise.
Fausse Passion de l'esprit chrétien au dix-huitième siècle.
 
Treizième leçon  ..................................................................................................................................................227
L'assemblée constituante et la convention
La Révolution représentée par le catholicisme comme un enfer.
Poëmes de Monti.
Difficulté particulière à la France.
Une révolution politique et sociale sans une révolution religieuse.
Tentative vaine de la Constituante de concilier la démocratie et le catholicisme.
Alliance naturelle, l'Eglise et la Vendée.
Comment le tempérament du catholicisme reparaît sous les formes révolutionnaires.
Le culte de l'Etre-Suprême; une bulle de la Convention.
La terreur.
Les armes de l'Eglise du Moyen-âge retournées contre elle.
Infaillibilité que s'attribue la Convention.
Spiritualisme de la révolution: Fichte et Saint-Just.
Un peuple fait Son testament.
Réponse de l'Eglise à la Convention: M. de Maistre.
 
Quatorzième leçon  .............................................................................................................................................247
Napoléon
Napoléon dans le plan de l'histoire universelle; il marque l'alliance de la France et de
l'esprit de l'Europe méridionale.
Pourquoi le chef de la démocratie française a-t-il été un étranger?
Influence de la Corse, de l'Italie sur la destinée de Bonaparte.
Son éducation par l'Italie et l'Egypte.
Le Concordat, une fausse trêve.
Qui faisait Les miracles sous le Consulat?
Le Génie du christianisme, une hérésie.
Le sacre. Napoléon se livre à l'idéal du catholicisme et du Midi.
Retour au passé; Imitation de Charlemagne.
D'où vient la stérilité des institutions de l'Empire?
Comment la démocratie était représentée dans l'Empereur.
Caractère des proclamations.
La Sainte-Alliance; Les invasions.
Waterloo.
 
Quinzième leçon  ................................................................................................................................................285
Idéal de la démocratie
Pourquoi le catholicisme n'est plus l'âme de la France.
Résultats de la Révolution de 1830.
Une grande secte.
Nouvelles théories sociales comparées à celle de Campanella.
Avenir de la démocratie.
De l'éducation du peuple.
Conscience du divin dans l'homme; source de la législation nouvelle.
L'Etat remplace-t-il l'Eglise?
Un sanctuaire au-dessus de l'Etat.
La réforme de la Réforme.
Que la Révolution a ramené la foi à l'impossible.
Cause d'un divorce d'esprit entre les hommes et les femmes.
Comment juger si une théorie est dans le plan de la révolution française.
Conclusion.
 
Appendice
 
Le Christianisme et la Révolution française contient les leçons prononcées par Quinet en 1845 au Collège de France, dans la Chaire de Langue et Littérature de l'Europe méridionale qu'il occupait depuis 1842.
Nous publions la seconde édition, augmentée d'un Appendice qui témoigne de la polémique qui conduisit à la suspension de son cours en 1846, malgré la protestation de la jeunesse des écoles et des journaux de l'opposition.
Patrice Vermeren
 

Ordre moral ou révolution permanente ? Disciple puis critique de Victor Cousin, germanophile enthousiaste puis teutophobe militant, le philosophe-historien Edgar Quinet (1803-1875) occupe en 1842 la chaire nouvellement créée au Collège de France de langue et littérature de l’Europe méridionale. Guizot fait suspendre le cours en 1845; réintégré après 1848 et acclamé par les étudiants, Quinet devient député à la Chambre ; s’exile en Belgique après le coup d’état du 2 décembre, et retrouve Paris assiégé en 1870.
La publication de son cours suscite de vives polémiques ; Quinet cependant se déclare fidèle au thème qu’il suit depuis le début de sa carrière de professeur:  le rapport des littératures aux institutions religieuses. Mais le livre aborde des questions alors délicates : le rôle de la religion et des jésuites, les limites du pouvoir spirituel, l’infaillibilité du Pape, etc. L’institution philosophique et l’Eglise ont trahi leur mission en étouffant l’esprit de la révolution. «A bas les jésuites et vive Quinet» : l’ouvrage sera longtemps lu dans les classes populaires comme un manifeste de l’éducation du peuple.
(Catalogue des Auteurs, CF)
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