RENOUVIER
La nouvelle monadologie (1899)
Biographie
Présentation du livre
Table des matières
LA NOUVELLE MONADOLOGIE
PREMIERE PARTIE
LA MONADE
I.Définition de la monade et de la substance ..............................................................................................................9
II.La monade n’est pas une quantité et ne peut avoir des parties.
Toute substance composée est un tout et un nombre ..................................................................................................9
III.La monade n’a point d’étendue. Elle ne peut commencer ou finir que dans l’instant ...............................................10
IV.La monade est composée qualitativement et soutient des relations .........................................................................11
V.La monade comme sentiment de soi. Conscience, représentation, phénomène .........................................................11
VI.Les monades sont des unités distinctes, même solo numero, des hæccéités ...........................................................12
VII.La monade objet et sujet. La perception. Distinction du subjectif et de l’objectif ...................................................12
VIII.Activité interne ou force spontanée, premier rapport donné dans la monade ........................................................13
IX.Appétition avec sentiment d’un devenir et d’une fin, second rapport .....................................................................14
X.Perception externe, troisième rapport. Impression et connaissance. La sensation. L’altérité .....................................15
XI.Les lois, ou relations d’ordre général, et les qualités sensibles spécifiques ..............................................................16
XII.La succession, loi commune des phénomènes internes. Le temps. La mémoire. Le changement ............................17
XIII.La position ou extériorité spatiale, loi commune des phénomènes représentés comme externes ............................18
XIV.Les sensations chez la monade. Leurs rapports avec les grandes lois naturelles ...................................................19
XV.La molécule et l’atome. Différence de ces notions et de la notion de la monade ...................................................19
XVI.Réduction de la notion de la monade à la notion de sa fonction ...........................................................................21
XVII.Caractère idéal de l’étendue et des notions spatiales. Impossibilité de la composition infinie actuelle ....................22
XVIII.Caractère idéal du temps et du mouvement. Condition ou loi générale de nombre .............................................23
XIX.Extension de la loi de nombre aux phénomènes.
Impossibilité de leur procès à l’infini et de l’éternité du monde ...................................................................................25
XX.Sens dans lequel se doit prendre l’idée de cause relativement au monde.
Réduction du phénomène à la monade .....................................................................................................................25
XXI.Impossibilité de la transitivité causale. L’analyse de la causalité conduit à l’harmonie préétablie ............................27
XXII.Définition de l’harmonie préétablie des monades. Loi de la conséquence naturelle. Ordre du nécessaire ..............30
XXIII.Mode d’action des causes, déterminisme et prédéterminisme. Réserve de la liberté ..........................................31
XXIV.Conditions d’exercice de la liberté sous les lois de l’esprit et de la nature ..........................................................34
XXV.Système de signes adaptés à l’harmonie préétablie pour servir à la communication des êtres ..............................36
DEUXIEME PARTIE
LA COMPOSITION DES MONADES. L’ORGANISATION
XXVI.Idée générale d’une composition inorganique et d’une composition organique de monades ...............................59
XXVII.La vie. Idée générale de la matière. Définition de la vie. ................................................................................60
XXVIII.Le service de la vie. Les monades servantes. Leur degré d’indéterminisme ...................................................63
XXIX.Premier caractère de la vie : l’évolution vitale. Les résidus matériels ...............................................................65
XXX.Second caractère. Les monades centrales. Vie cellulaire. La séminalité. La génialité. Les semences ..................66
XXXI.La génération. Les êtres en puissance. Finalité. Le fondement de l’espèce ......................................................69
XXXII.L’ordre végétal. Les degrés d’individuation et de centralisation dans le monde végétal .....................................70
XXXIII.La forme et la matière dans le germe. Condition originelle de la vie terrestre .................................................71
XXXIV.L’origine et les rapports des espèces sur le globe ..........................................................................................75
XXXV.L’harmonie et la désharmonie dans le monde terrestre. Caractère général du désordre ....................................87
XXXVI.Le progrès de la vie en individuation. Il n’est pas un progrès de la Nature .....................................................90
XXXVII.La division de l’ordre végétal et de l’ordre animal. Le vrai et le faux sens de la continuité .............................92
XXXVIII.Le propre de l’animal nettement individualisé. Le déterminisme chez l’animal .............................................93
XXXIX.L’instinct. Loi de l’instinct chez l’animal et chez l’homme. Sa relation avec l’habitude ....................................97
XL.L’association des idées. Sa définition chez l’animal et chez l’homme. Définition de l’esprit ..................................100
TROISIEME PARTIE
L’ESPRIT
XLI.Les données de l’esprit. Le théâtre des phénomènes. La loi ..............................................................................111
XLII.Loi de conscience. Intelligence, passion, volonté. Attention et réflexion ............................................................112
XLIII.Définition des catégories. La Relation. Principe de relativité ..........................................................................114
XLIV.Catégories statiques. La loi de qualité. Principe de contradiction, ou d’alternative ............................................115
XLV.La loi de quantité. Principe du tout et du nombre .............................................................................................117
XLVI.La loi de position. Intervalles et limites. Le point, l’espace et l’étendue. La continuité géométrique ....................118
XLVII.Catégories dynamiques. La loi de succession. L’instant, le temps et la durée.
Mesure du temps. Le mouvement et la vitesse .......................................................................................................120
XLVIII.La loi du devenir. Son principe concilié avec le principe de contradiction .......................................................122
XLIX.La loi de finalité. L’état, la tendance, la fin. Principe de la passion. Le bien et le mal ........................................124
L.La loi de causalité. Son application. Sa forme. Le sens causal des forces naturelles ...............................................125
LI.La loi de personnalité. Son caractère universel et individuel ................................................................................127
LII.L’homme comme imitateur et comme initiateur. Racine de la loi de devoir ..........................................................129
LIII.Le devoir n’est pas du ressort des catégories. Fonctions dépendantes des catégories .........................................132
LIV.Fonctions de la mémoire et de l’imagination. Leurs rapports à la perception .......................................................133
LV.Les mêmes comme produits spontanés de l’organisme mental ............................................................................135
LVI.Les mêmes comme fonctions actives. Leur condition dans le sommeil et dans le rêve ........................................137
LVII.L’imagination comme fonction constructive ....................................................................................................141
LVIII.Fonction hégémonique de l’esprit. Jugement et raisonnement. La parole et le syllogisme ..................................142
LIX.Jugements analytiques et jugements synthétiques. Leur définition .....................................................................145
LX.L’induction. Il n’y a pas proprement de raisonnement inductif ............................................................................147
LXI.Méthode des sciences expérimentales. Théorie de la cause dans l’ordre empirique ............................................149
LXII.Le déterminisme scientifique. Sa limite, définition du libre arbitre .....................................................................151
LXIII.Le libre arbitre au point de vue logique .........................................................................................................153
LXIV.Le libre arbitre au point de vue psychologique ...............................................................................................154
LXV.Le libre arbitre au point de vue métaphysique et moral. Question de la certitude ...............................................157
LXVI.Définition de la croyance. La croyance rationnelle, ou raison pratique. La liberté et le devoir ...........................160
LXVII.La croyance à l’universalité du Bien comme corrélative de l’impératif moral .................................................162
LXVIII.La croyance comme solution du problème du rapport entre la raison et la réalité ..........................................164
LXIX.Résumé des points acquis à l’étude de l’esprit ..............................................................................................166
LXX.La cause première et le principe de relativité .................................................................................................168
LXXI.La personnalité, cause première ...................................................................................................................170
LXXII.Problème de la personnalité comme cause finale .........................................................................................175
QUATRIEME PARTIE
LA PASSION
LXXIII.Définition générale et traits fondamentaux de la passion .............................................................................197
LXXIV.Passion dynamique; passion statique. L’émotion et l’impulsion. Suprématie du principe dynamique .................199
LXXV.La passion dans l’animalité. Champ de similitude passionnelle de l’homme et de l’animal ................................202
LXXVI.Les sentiments désintéressés chez l’animal. Le jeu .....................................................................................204
LXXVII.La passion chez l’homme. Son extension qui suit celle de la finalité sous divers aspects ...............................205
LXXVIII.Les passions désintéressées. Bienveillance et justice. Le juste et le bien; le vrai et le beau à
l’égard de la passion .............................................................................................................................................208
LXXIX.Les passions intéressées légitimes. L’amour de soi. L’amour de la vie. L’ennui. Le suicide ............................210
LXXX.L’amour du développement. Passion de l’amitié; passion de l’amour sexuel ..................................................214
LXXXI.Passions intéressées illégitimes; la cupidité, l’orgueil, le mensonge. L’intempérance, l’imprudence.
La bassesse .........................................................................................................................................................217
LXXXII.Définitions de l’égoïsme et de la paresse ..................................................................................................221
LXXXIII.L’émotion proprement dite. Définition de la colère. L’action et la réaction des passions d’inimitié .................223
LXXXIV.La réaction de la pitié. Le sacrifice. Les passions ascétiques ....................................................................225
LXXXV.La politesse, sa raison d’être et ses effets dans la société. La crainte .........................................................229
LXXXVI.Le caractère. Sa composition, ses variations. Ses feintes ..........................................................................231
LXXXVII.L’audace, l’absolutisme du caractère. Les hommes fatals .......................................................................234
CINQUIEME PARTIE
LA VOLONTE
LXXXVIII.Théorie de la locomotion volontaire. Doctrine du vertige normal .............................................................249
LXXXIX.Cas d’indéterminisme pur de la volonté; distinction de ces cas et des cas de libre arbitre ............................254
XC. Les déterminants de la volonté. L’imagination et le désir. L’habitude .................................................................256
XCI.Déterminants intellectuels, déterminants passionnels. La délibération. La volonté-arbitre ....................................257
XCII.Déterminants de l’intelligence par soi; de la passion par les idées. Le dogmatisme, le fanatisme ........................260
XCIII.Déterminants de la coutume. Le conformisme ..............................................................................................265
XCIV.Action de la volonté de l’un sur la volonté de l’autre; de la passion sur la passion. L’hypnotisme .......................266
XCV.L’aliénation mentale en qualité de vertige mental ............................................................................................271
XCVI.Les motifs de la volonté-arbitre. La justice universelle comme principe souverain ...........................................274
XCVII.Motifs de l’ordre proprement logique. La logique comme fondement de certitude ..........................................279
XCVIII.Motifs du genre utilitaire. Les jugements hypothétiques. De l’utile en général ...............................................284
XCIX.Motifs pris de la loi morale. Rapports du juste et de l’utile .............................................................................288
C.Examen de l’impératif catégorique et de ses applications empiriques ....................................................................291
CI.Nécessité et définition d’une casuistique pour la volonté-arbitre. L’idéal moral .....................................................294
CII.La volonté-arbitre dans le monde empirique. La paix et la guerre .......................................................................298
CIII.La volonté-arbitre et la destinée. Question de la vie future ...............................................................................303
CIV.La volonté-arbitre et la question de l’ordre divin ..............................................................................................314
CV.L’idéal de la personnalité et l’idéal social. Doctrine de la beauté .........................................................................314
SIXIEME PARTIE
LES SOCIETES
CVI.Définition générale de l’individu et de la société. Idée de la société intégrale .....................................................359
CVII.Comparaison de l’état de la matière et des forces naturelles avec l’idée de l’organisme intégral ........................362
CVIII.Division des organismes par la loi de la nature. L’ordre familial; les sociétés instinctives ..................................370
CIX.Les sociétés animales. L’origine de l’homme et les premières sociétés humaines ...............................................375
CX.Le régime patriarcal. Sa place à l’origine des grandes nations historiques ...........................................................380
CXI.Les races nobles. Les races éthiques. Races et castes. Les sauvages ..............................................................384
CXII.Les religions primitives. Définition des catégories religieuses ..........................................................................389
CXIII.Antinomie de la doctrine panthéiste et du principe de personnalité dans les religions dogmatiques .....................397
CXIV.L’idée religieuse du sacrifice. Sa nature et son universalité ............................................................................400
CXV.La royauté patriarcale, l’aristocratie. L’idée de la législation rationnelle ............................................................405
CXVI.Aristocratie, démocratie, anarchie, tyrannie. Loi empirique de la succession des gouvernements ......................410
CXVII.L’injustice radicale, fondement de la loi empirique des révolutions .................................................................415
CXVIII.Les institutions et les lois ou coutumes nées de l’injustice radicale. L’esclavage. Le servage .........................415
CXIX.Les doctrines et les illusions des économistes et des socialistes ......................................................................419
CXX.Les garanties sociales de travail et d’assistance: l’enfant, la femme, le mariage ...............................................430
CXXI.Le droit pénal. Les idées du crime et de la peine, et leur transformation .........................................................437
CXXII.La philosophie intellectualiste. Son insuffisance comme fonction sociale ........................................................446
CXXIII.La science, son esprit, ses limites, les illusions dont elle est la source ...........................................................454
CXXIV.L’individu dans la société. L’action et la réaction morales dans le milieu social ..............................................461
CXXV.Définition et fins de la civilisation. Son impuissance ......................................................................................467
CXXVI.L’écart de l’idéal par rapport à l’individu et par rapport à la société .............................................................472
CXXVII.Impossibilité de l’adaptation à l’idéal. Génie et folie ...................................................................................475
SEPTIEME PARTIE
LA JUSTICE
CXXVIII.Dilemme du monde moral et du monde empirique; de la personne et du caractère chez l’homme ................493
CXXIX.Cosmodicée et théodicée. La personne divine ............................................................................................498
CXXX.La création. La perfection du monde. L’homme et le monde ........................................................................503
CXXXI.L’homme et la société humaine. La liberté comme perfection .....................................................................507
CXXXII.La nature rapportée à l’homme. Le monde physique primitif ......................................................................511
CXXXIII.Le monde moral primitif. Le gouvernement du monde par l’homme ..........................................................522
CXXXIV.La chute du monde physique. Les causes psychologiques et morales de la chute .......................................526
CXXXV.L’humanité sur la planète. La nature du mal humain. .................................................................................530
CXXXVI.Le règne de la douleur. Position de la question de la justice divine .............................................................536
CXXXVII.La justice divine comme distributive. Théorie de l’épreuve ......................................................................540
CXXXVIII.Théorie du jugement divin. Question du caractère définitif de ce jugement ..............................................546
CXXXIX.Retour du monde solaire à la nébuleuse. L’eschatologie cosmique .............................................................553
CXL.La justice de Dieu. L’eschatologie morale ......................................................................................................560
CXLI.Rapport de la raison et de la religion .............................................................................................................564
TABLE DES NOTES
NOTES DE LA PREMIERE PARTIE
1.Sur la substance et la qualité, l’absolu et le relatif ..................................................................................................40
2.Sur le tout et les parties, sur l’actuel et le possible
3.Renvoi aux articles qui traitent du principe de contradiction
4.Sur l’impossibilité que l’étendue soit une substance ...............................................................................................41
5.Sur l’hypothèse des atomes
6.Sur le postulat de la création au commencement de la Monadologie de Leibniz
7.Sur une objection de Kant tirée de la possibilité de l’extinction de l’être par voie d’affaiblissement progressif
8.Sur les principes de relativité et de contradiction ...................................................................................................42
9.Sur les indiscernables de Leibniz et le principe de l’hæccéité de Duns Scot
10.Sur la distinction du spontané et de l’actif, que Leibniz ne fait point .......................................................................43
11.Renvoi à des articles concernant la causalité
12.Renvoi à des articles concernant l’harmonie préétablie
13.Sur le caractère inévitablement tautologique de quelques définitions
14.Sur le sens des idées de supériorité ou d’infériorité touchant la nature des monades
15.Sur les rapports des sensations aux phénomènes mécaniques
16.Sur le rapport de l’idée de l’atome aux idées de nombre et de quantité ..................................................................45
17.Démonstration de l’impossibilité de la donnée du nombre infini actuel ....................................................................46
18.Extension de cette démonstration à toute multitude donnée de l’ordre concret .......................................................47
19.Sur l’infinitisme dans le système de Spinoza ........................................................................................................48
20.Sur l’illusionisme inhérent à la métaphysique de Kant comme à celle de Schopenhauer
21.Sur une objection connue, relative à la détermination du moment de la création ......................................................49
22.Sur un argument de Hume relatif à la cause première
23.Sur le même sujet que la note précédente
24.Sur les idées de Hume et de Kant touchant le principe de causalité .......................................................................50
25.Sur l’histoire de l’idée de force mouvante en mécanique
26.Sur l’origine et l’histoire de l’idée d’harmonie préétablie .......................................................................................51
27.Sur l’histoire de l’idée de cause
28.Sur la limitation que le principe de l’harmonie pré-établie implique pour l’ensemble des phénomènes .......................52
29.Sur l’application du principe de la Raison suffisante à la doctrine leibnizienne de l’harmonie préétablie ....................53
30.Sur l’hypothèse du plein dans la doctrine leibnizienne de l’harmonie préétablie
31.Sur les limites respectives du déterminisme et de l’indéterminisme ........................................................................54
32.Sur la sensation de l’étendue dans la doctrine leibnizienne des monades
33.Sur la difficulté d’expliquer la permanence des objets en tant que sensibles ...........................................................55
34.Sur la même difficulté dans le cartésianisme, chez Malebranche, chez Berkeley, chez Spinoza, chez Leibniz
NOTES DE LA DEUXIEME PARTIE
35.Sur l’abstraction scientifique et sur le caractère réel des lois de la nature .............................................................104
36.Sur les idées de monade centrale et d’individu réel dans la monadologie leibnizienne .............................................107
37.Sur la cellule comme premier élément observable de toute vie, végétale ou animale
38.Sur la distinction ancienne et commune entre le végétal et l’animal ......................................................................108
39.Sur la capitale différence de l’intelligence et de l’instinct ...................................................................................109
40.Sur l’habitude comme principe fondamental de l’associationisme
41.Sur la psychologie animale et la méthode de l’empirisme. ....................................................................................110
NOTES DE LA TROISIEME PARTIE
42.Sur une conséquence logique de toute méthode qui veut dépasser le relatif ..........................................................180
43.Sur les différentes opinions relatives à l’étendue et à la coexistence
44.Sur le vice principal du système des catégories kantiennes ..................................................................................182
45.Tableau des catégories distribuées suivant le principe de relativité .......................................................................183
46.Sur quelques précédents, quant au sens, de la formule de l’impératif catégorique
47.Sur un faux rapport établi par H. Taine entre la perception externe et l’hallucination
48.Sur le double aspect, psychique et physiologique, de l’association des idées ..........................................................184
49.Des états de rêverie et de rêve
50.Réduction des syllogismes de diverses formes au principe de contradiction ..........................................................187
51.Réduction de tous les raisonnements à la catégorie de qualité. ............................................................................188
52.Sur les propositions analytiques et sur les postulats en mathématiques
53.Sur les jugements synthétiques a posteriori, ou a priori ........................................................................................189
54.Sur le principe de la distinction des jugements analytiques d’avec les synthétiques ................................................190
55.Sur la valeur de la conclusion dans le syllogisme et sur l’intérêt de la logique formelle
56.Sur un cas intéressant d’induction en algèbre
57.Sur ce qu’il y a de réel dans la probabilité mathématique, et sur la définition de l’accident
58.Sur le théorème mathématique de l’invariabilité de la somme des forces vives .....................................................191
59.Sur la preuve prétendue du libre arbitre tirée du sentiment du libre arbitre
60.Renvoi à des textes de J. Lequier sur le libre arbitre
61.Sur la réjection kantienne de l’exercice du libre arbitre hors du temps et de l’espace
62.Sur les défauts du formalisme pur et sur l’insuffisance de quelques autres principes de morale .............................192
63.Sur la vraie signification de l’évidence, chez Descartes, et sur l’argument du Grand Trompeur
64.Sur la définition de Dieu dans l’Ethique de Spinoza .............................................................................................193
65.Sur une définition de l’infini
66.Sur le paralogisme des démonstrations prétendues des antithèses dans les antinomies de Kant
67.Sur une critique communément adressée à l’anthropomorphisme ........................................................................194
68.Sur la dérogation de Kant au premier principe de sa propre méthode criticiste
69.Renvoi à l’Essai sur la Nature de Stuart Mill
70.Sur la justification du mal moral, dans la théodicée de Leibniz
NOTES DE LA QUATRIEME PARTIE
71.Sur l’opinion qui nie l’émotion comme phénomène proprement psychique ............................................................237
72.Comment l’idée d’obligation est radicalement distincte de l’idée du bien ..............................................................238
73.Théorie du rire
74.Théorie de l’amitié ...........................................................................................................................................240
75.Théorie de l’amour ............................................................................................................................................241
76.Sur la théorie de la pitié chez Schopenhauer ......................................................................................................246
77.Théorie de la pudeur
NOTES DE LA CINQUIEME PARTIE
78.Sur la distinction du désir et de la volonté ...........................................................................................................323
79.Sur le postulat des chances égales, dans le calcul des probabilités, et sur la loi des grands nombres
80.Sur l’emploi de cette expression : le vertige normal, dans la théorie de la volonté ..................................................325
81.Sur l’indépendance attribuée par Kant à la loi de l’obligation par rapport à la loi
quelle qu’elle puisse être des phénomènes
82.Sur une définition du désir par Kant ..................................................................................................................326
83.De la coutume, de l’honneur et de la mode ........................................................................................................327
84.De l’absence de méthode scientifique dans les études actuelles sur l’hypnotisme .................................................332
85.De l’esprit géométrique et de l’esprit critique .....................................................................................................334
86.Du vice de l’analyse kantienne des rapports du devoir et du bonheur ...................................................................336
87.De la définition d’une société de paix ................................................................................................................339
88.De l’idée de perfection dans les doctrines philosophiques, et des démonstrations de l’existence de Dieu ................340
89.Principes généraux de l’esthétique ....................................................................................................................344
NOTES DE LA SIXIEME PARTIE
90.Sur le caractère et l’origine des races dites sauvages .........................................................................................486
91.Citation de J. de Maistre au sujet du sacrifice ....................................................................................................487
92.Citation de Léon Tolstoï sur les prétentions attribuées à la science .......................................................................489
NOTES DE LA SEPTIEME PARTIE
93.Sur le pari de Pascal ........................................................................................................................................566
94.Sur une espèce d’harmonie préétablie dans le système de Ch. Fourier .................................................................567
95.Sur le mal radical, dans la philosophie de Kant ...................................................................................................568
96.Citations de V. Hugo sur la pesanteur comme effet du péché ..............................................................................569
97.Citation de Kant sur le vice de la nature humaine ...............................................................................................570
98.Sur une combinaison du jugement pessimiste et de la doctrine du progrès chez Kant ............................................571
99.Sur l’erreur psychologique et le cercle vicieux du socialisme
100.Sur un passage du mythe du Gorgias ................................................................................................................575
101.Sur la question de la fin du système solaire
102.Sur la philosophie chrétienne et sur les erreurs séculaires de la théologie .............................................................577
La philosophie de Renouvier a subi plusieurs inflexions au cours de son évolution. Dans ses précédents écrits, l’auteur présente sa pensée sous la forme nouvelle d’une “doctrine de la Conscience” opposée à la “doctrine de la Chose”. La Nouvelle Monadologie marque un tournant en direction de Leibniz, par-delà Kant. Le problème de l’individuation amène le philosophe à renouer dans les dernières années de sa vie avec la doctrine des monades, jadis convoquée dans les deux Manuels de 1842 (Philosophie moderne) et 1844 (Philosophie ancienne) dans le cadre d’une ontologie infinitiste bientôt abandonnée. Les conjectures sur la création et l’origine du mal conduiront enfin au Personnalisme (1903), ultime reformulation de la doctrine. Ces remaniements successifs n’ont toutefois pas affecté les principes directeurs du “nouveau criticisme”.
Il est difficile d’évaluer précisément la contribution du disciple à La Nouvelle Monadologie. Dans son ouvrage biographique, Prat affirme être l’auteur du plan et avoir rédigé certains passages (notamment les pages d’esthétique portant sur le rire, le laid, le joli, et une note sur l’amour), textes dont Renouvier l’aurait félicité. Quoi qu’il en soit, on doit lui attribuer la paternité du concept de “nolonté” développé dans la Cinquième Partie. Si l’on peut parler selon toute vraisemblance d’une communion d’idées née des conversations quotidiennes, il ne fait aucun doute que les principes philosophiques essentiels qui structurent l’ouvrage sont de Renouvier. Reformulation d’une doctrine, ce livre est aussi, en effet, la synthèse d’une œuvre. L’institution philosophique saisit d’ailleurs l’occasion de cette publication pour accorder au père du néocriticisme français une reconnaissance officielle tardive : Prix Estrade Delcros et élection à l’Académie des Sciences morales et politiques, en 1900, avec le soutien d’Émile Boutroux.
La Nouvelle Monadologie a été écrite entre 1897 et 1898, et publiée chez Armand Colin en 1899. Les épreuves du livre portent la date du 17 septembre 1898 (Archives Gérard Pyguillem, actuellement fonds Renouvier de la Bibliothèque de l’Université Paul-Valéry). L’auteur avait, semble-t-il, prévu une seconde édition, qui ne vit jamais le jour. Nous suivons donc le texte de l’unique édition originale, dont les erreurs typographiques ont été corrigées.
Le numéro 45 de Corpus, revue de philosophie est entièrement consacré à Charles Renouvier.
Laurent Fedi
Guillaume Sibertin-Blanc
Né à Montpellier, Charles Renouvier (1815-1903) entre en 1834 à l’École polytechnique, y rencontre Auguste Comte, alors répétiteur; Jules Lequier son condisciple l’initie au problème métaphysique du libre arbitre, qui sera la clef de voûte de sa doctrine. Renonçant à la carrière militaire, il choisit la philosophie; penseur républicain en 1848, il s’engage dans la pensée spéculative, après le coup d’État de 1851, pour élaborer une doctrine qu’il nommera “nouveau criticisme” (tentative de prolonger Kant dans une voie opposée à l’idéalisme allemand), et qui connaîtra un succès tardif mais non négligeable auprès des professeurs de la Troisième République. A partir de 1872, il fonde avec la collaboration de François Pillon une revue, La Critique philosophique (1872-1889), dans laquelle il tire de ses principes philosophiques des applications institutionnelles. En 1897, il s’installe à Perpignan puis à Prades (1901) avec son disciple Louis Prat, professeur de lettres au collège, qu’il a rencontré dans les années 1880 (cf. leur correspondance inédite, fonds Renouvier de la Bibliothèque Universitaire de l’Université Paul-Valéry de Montpellier). C’est à l’âge de 83 ans que le philosophe entreprend La Nouvelle Monadologie avec la collaboration de Prat, lequel par la suite accomplira un utile travail de mémoire, en publiant les écrits posthumes et en rédigeant la biographie du maître (Charles Renouvier – sa doctrine, sa vie, 1937); après la mort de Renouvier, il s’orientera vers une doctrine inspirée du “catharisme” et liée à ses origines ariégeoises (La Religion de l’Harmonie, 1922; L’Harmonisme, 1927).
(Catalogue des auteurs, LF-GSB)
