LE PLATONISME DÉVOILÉ
Avertissement
Avant-propos
PREMIERE PARTIE
Chapitre I
Veritable Idée du Verbe .........................................................................................................................................15
Chapitre II
Les Anciens ont cru le Verbe corporel ....................................................................................................................30
Chapitre III
Ce que c’est que l’Esprit de Dieu, où l’on revient encore au Verbe Source de l’Erreur ..............................................37
Chapitre IV
Dieu ne se revele que sous des images grossieres et accommodées à la petitesse de nos Esprits ................................44
Chapitre V
Comment les Philosophes, et particulierement Platon, sont parvenus à la connoissance des trois Principes .
Droite intelligence de ces trois Principes .................................................................................................................48
Chapitre VI
Digression sur le Demon de Socrate .......................................................................................................................52
Chapitre VII
On reprend la Doctrine des trois Principes ...............................................................................................................55
Chapitre VIII
Que le Pleroma des Valentiniens étoit une Theologie allegorique. Avec une Digression sur le Fanatisme des
Gnostiques tant anciens que modernes .....................................................................................................................60
Chapitre IX
On develope le Systême de Platon ..........................................................................................................................76
Chapitre X
Philon éxaminé ......................................................................................................................................................81
Chapitre XI
Que tous ceux qu’on apelle Heretiques ont cru un Verbe préexistant. Dans quel sens ................................................88
Chapitre XII
Platon ne parle qu’en énigme. Son Verbe n’est pas celui de S. Jean.
Divers Systêmes des Platoniciens expliquez ............................................................................................................92
Chapitre XIII
Les Chretiens ont fait un double Verbe sur le Plan des deux Verbes de Platon. Ils n’ont apellé Generation que
la Prolation du second Verbe qui s’est faite un peu avant la Création du Monde ........................................................97
Chapitre XIV
Generation immediate du Verbe ............................................................................................................................103
Chapitre XV
Sentiment des Moralistes Juifs, sur la Sagesse ou le Verbe. S.Jean les a imitez .........................................................110
Chapitre XVI
Où l’on démontre que les Paraphrastes Caldéens n’ont entendu par le Verbe qu’un pur Ange ...................................119
Chapitre XVII
De la Methode des Ecrivains sacrez et de quelques uns de leurs Disciples, Hermas, Barnabé etc. dans
l’interpretation des Ecritures .................................................................................................................................125
Chapitre XVIII
De la Methode des Platoniciens deliez. Et de l’Allegorie en general .........................................................................149
Chapitre XIX
Digression sur la prétenduë Foy inalterable de l’Eglise ...........................................................................................172
Chapitre XX
De la Politique sacrée des Peres; ou de ce qu’ils ont apellé l’Œconomie ...................................................................181
Chapitre XXI
De ce que les Peres apellent la Theologie .............................................................................................................194
Chapitre XXII
De la veritable Œconomie ....................................................................................................................................207
SECONDE PARTIE
Chapitre I
Que les premiers Peres ont theologizé Jesus-Christ ...............................................................................................215
Chapitre II
Que les premiers Peres n’ont pas theologizé Jesus-Christ, comme les Peres Platoniciens qui sont venus ensuite,
mais simplement par raport à sa Naissance miraculeuse et à son Exaltation ............................................................219
Chapitre III
Suite des Preuves que les premiers Peres n’ont theologizé Jesus-Christ qu’à l’égard de sa Naissance miraculeuse
et de son Exaltation ..............................................................................................................................................225
Chapitre IV
Remarques generales sur les Autoritez des Peres alleguées cy-dessus ....................................................................228
Chapitre V
Nouvelles Reflexions sur le Passage de Pearson ....................................................................................................234
Chapitre VI
Que la Theologie du Verbe n’est autre chose qu’une Philosophie un peu poussée sur cette Vertu celeste qui
s’insinua dans le Messie au moment de sa Conception ............................................................................................237
Chapitre VII
Suite de la même Preuve, où l’on éxamine ce que les anciens Symboles portent là-dessus .........................................241
Chapitre VIII
Reflexions sur le Symbole des Apôtres par raport à la Doctrine précedente ..............................................................247
Chapitre IX
Que la Theologie de la primitive Eglise n’est pas allée plus loin que la Conception miraculeuse du Messie, etc. ............253
Chapitre X
Que selon les Anciens le Verbe et le S. Esprit n’étoient qu’une seule et même chose ...............................................259
Chapitre XI
Suite des mêmes Preuves, que les Anciens n’ont entendu par le Verbe et le S. Esprit qu’une seule et même chose .....265
Chapitre XII
Où l’on fait voir quelle est la source de la Theologie allegorique des Peres sur le Verbe et le S. Esprit .......................273
Chapitre XIII
Où l’on donne une Idée des premiers Chrétiens appellez Nazaréens .......................................................................281
Jacques SOUVERAIN
Le platonisme dévoilé (1700)
Biographie
Présentation du livre
Table des matières
L’unique édition, posthume, du Platonisme dévoilé ou Essai touchant le Verbe platonicien de Jacques Souverain (souvent prénommé à tort “Mathieu” par les bibliographes) parut en 1700, avec l’adresse fictive “A Cologne chez Pierre Marteau”, en réalité à Amsterdam, chez Sebastian Petzold (voir J. Marshall, “Locke, Socinianism, “Socinianism” and Unitarianism”, in M. A. Stewart [éd.], English Philosophy in the Age of Locke, Oxford : Clarendon Press, 2000, p. 128). Elle fut procurée par Samuel Crell (1660-1747), à qui le traité avait été communiqué à Londres en 1699, avec au moins un autre écrit de Souverain mentionné dans l’“Avertissement” du Platonisme dévoilé (ci-après p. 11), à savoir une Dissertation sur l’Évangile de S. Jean que l’on croyait perdue mais qui aurait été récemment retrouvée par John Marshall dans les papiers de John Locke, sous forme d’une traduction anglaise intitulée Some General Reflections on the Beginning of St. John’s Gospel (voir J. Marshall, op. cit., pp. 126 sqq.).. Or, Crell, ou Petzold, ayant demandé à un ami de Jean Le Clerc (1657-1736) de se charger de la relecture des épreuves du Platonisme dévoilé, cet ami accepta à condition que certains propos malmenant Le Clerc fussent supprimés, ce à quoi consentit Crell (voir Martin Mulsow, Moderne aus dem Untergrund. Radikale Frühaufklärung in Deutschland, 1680-1720, Hambourg : Meiner, 2002, pp. 260 sqq.).
Heureusement, nous avons eu le bonheur d’acquérir un manuscrit, apparemment unique, du traité de Souverain, qui s’y présente sous un intitulé un peu différent : la page de titre du manuscrit porte en effet “Platon démasqué ou Essay touchant le Verbe Platonicien, par Mr. Souverain, A Londres, A. D. 1698, Auquel est jointe une lettre de Mr Souverain touchant l’Apostasie” (voir la description de ce manuscrit dans l’édition ci-dessus citée de la Lettre à Mr *** touchant l’apostasie, pp. 65-66). Étant indépendant de l’édition, ce manuscrit permet non seulement d’en corriger les leçons erronées (ces corrections étant toujours indiquées dans la présente édition par des crochets droits, tandis que nos rares interventions le sont par des crochets obliques), mais encore et surtout de rétablir les lignes biffées par l’ami de Le Clerc. Aussi, bien que, conformément au principe de la collection, nous suivions ici, d’après notre exemplaire personnel, le texte de l’édition, il nous a paru indispensable de donner en notes (appelées par un chiffre) les passages censurés ainsi que certaines leçons significatives du manuscrit, à l’exclusion des variantes orthographiques et des fautes manifestes. En revanche, nous n’avons pas signalé nos corrections des coquilles typographiques lorsque leur rectification allait de soi, ni celles portant (le plus souvent en accord avec le manuscrit) sur la ponctuation ainsi que sur l’emploi des majuscules et de l’italique. De même, nous avons, sans indication, systématiquement résolu certaines abréviations (J.C., J. Christ, N. T., V. T.) et dans quelques cas seulement les autres (Ch. Chap., Dr., Liv., S., St, Ste, etc.).
Sylvain Matton
Jacques Souverain né à Agde entre 1645 et 1650, mort en 1699, fit ses études à Puylaurens (l’ancienne Académie protestante de Montauban) puis entre 1672 et 1674 à Genève, en théologie. Ministre à Aillères dans la Sarthe, puis en Poitou, puis, accusé d’arminianisme, révoqué en 1682, se réfugia en Hollande puis à Londres, où, le 29 décembre 1683, il reçut une ordination anglicane des mains de l’évêque Henry Compton (voir l’introduction d’Élisabeth Labrousse à Jacques Souverain, Lettre à Mr *** touchant l’apostasie. Éditée par Sylvain Matton et présentée par Élisabeth Labrousse, avec une étude de Martin Mulsow, Paris : SÉHA - Milan : Archè, 2000, pp. 5-48).
Aux yeux du socinien qu’est Souverain, le platonisme authentique est en effet une vraie philosophie, c’est-à-dire une réflexion rationnelle sur l’être, sur le monde et sur Dieu : son Platonisme devoilé, n’est pas tourné contre Platon, mais contre un certain platonisme mal compris, où se sont fourvoyés les Pères de l’Église. Dix ans après sa parution’Église fit censurer l’ouvrage par le jésuite Jean-François Baltus, censeur général des livres à Rome, qui publia en 1711 à Paris une Défense des SS. Pères accusés de platonisme
(Catalogue des auteurs. SM)
