AUBERT DE VERSÉ
Traité de la liberté de conscience (1687)
Le Traité de la liberté de conscience fut publié en 1687, officiellement chez Pierre Marteau à Cologne, en réalité à Amsterdam. Le texte ne comporte pas de nom d'auteur sur la page de titre, mais une signature est donnée, sous la forme abrégée de L.D.L.G., à la fin des premières pages. Les lettres L.D.L.G. désignent Léon de La Guitonière (ou Guitonnière), pseudonyme qu'Aubert de Versé utilise lorsqu'il polémique contre Jurieu, et qu'il avait en particulier adopté pour publier le Protestant pacifique en 1684.
Nous avons respecté l'orthographe du texte qui est souvent très irrégulière, en ne corrigeant que les coquilles évidentes.
Barbara de Négroni
Né au Mans, mort à Paris, Noël Aubert de Versé étudia d’abord la médecine, avant de se lancer dans la polémique religieuse : il abjura le catholicisme à cause des difficultés du mystère de la trinité, pour se convertir au calvinisme, et par suite s’exila à Amsterdam, où il devint pasteur. Convaincu par les arguments des sociniens, il fut suspendu par le Consistoire, et devint directeur des Nouvelles solides et choisies. Etait-il versatile ? car, s’éloignant peu à peu des sociniens il revient au catholicisme, rentre en France en 1690, reçoit subsides du clergé pour écrire contre les Huguenots, bataille contre Jurieu, et contre Spinoza, change volontiers d’opinion, écrit sous divers pseudonymes ou dans l’anonymat.
Redoutable controversiste certes mais, en somme, sage, militant pour la liberté de conscience, dénonçant le scandale et l’absurdité de l’intolérance.
(Catalogue des auteurs, CF)